241. Infanterie-Brigade
Reserve-Infanterie-Regiment Nr. 7
Reserve-Infanterie-Regiment Nr. 56
Infanterie-Regiment Markgraf Carl (7. Brandenburgisches) Nr. 60
2.Eskadron/Jäger-Regiment zu Pferde
Nr. 12
3.Eskadron/Jäger-Regiment zu Pferde
Nr. 12
Feldartillerie-Regiment Nr. 241
Fußartillerie-Batterie Nr. 121
Pionier-Kompanie Nr. 241
Vaury Louis
168e d'Infanterie
Tué le 1 Mai 1915
Messain Désiré
168e d'Infanterie
Tué le 5 Mai 1915
Lombardat Jules
1ere Classe
168e d'Infanterie
Tué le 24 Mai 1915
Prise du Quart-en-Réserve
Sans surprise, ce mois de Mai débute par une nouvelle attaque. Le 1er Mai, un peloton du 346e et un peloton de la 9e Cie du 167e sont engagés dans une action menée sur la ligne des "Z", des "L", Lignes III, IV et V. Soixante à quatre-vingt mètres sont à parcourir sur un terrain broussailleux et en pente douce afin d'atteindre les tranchées allemandes.
L'artillerie allemande se déchaine immédiatement, assommant les Français, bouleversant la géographie du secteur. Néanmoins, nos troupes atteignent partiellement leurs objectifs. Le 1er peloton de la 20e Cie du 346e est appelé en renfort. Une section du peloton, sous les ordres du Lieutenant Lacroix, fond sur la tranchée L6, sans pourvoir l'enlever. Un autre groupe, (sous-Lieutenant Gazin), atteint la tranchée L6.
A 11 heures, les grenadiers impériaux, puissamment armés, contre-attaquent et reprennent l'essentiel de la ligne des "Z". Tenant encore une trentaine de mètres de cette ligne, les éléments de la 9e Cie organisent les défenses, obstruant les boyaux de sacs de terre afin d'enrayer la progression des troupes ennemies. Les soldats Daprat et Claudel se font remarquer par leur acharnement. La 9e Cie perd un officier blessé (le Sous/Lieutenant Briant). L'Adjudant Geoffroy et 7 hommes sont tués. 45 autres sont blessés et 16 soldats sont portés disparus.
Ragaillardis par leurs succès, tous relatifs d'ailleurs, les Allemands vont multiplier les attaques, faire sauter mines et camouflets, écrasant les défenseurs sous les obus.
Le 11 mai, une étude est menée afin d'organiser une puissante attaque destinée à s'emparer totalement de la ligne des "C" et gagner le commandement des pentes semi-boisées sur Vilcey.
Une fraction du Régiment sera mis à la disposition du Lieutenant-Colonel Mondain (168e), commandant le secteur du Quart-en-Réserve. Ces éléments devront soit appuyer une action offensive éventuelle du 169e, soit stopper une attaque ennemie.
Une seconde phase prévoit une attaque des 1er et 2e Bataillons du 167e dans les sous-secteurs de Gauche et du Centre, le 15 Mai, appuyés par quelques unités du 169e.
Le 3e Bataillon gardera le sous-secteur de droite.
Le 12 Mai, le 2e Btn, cantonné à Maidières, reçoit l'ordre d'alerte du Colonel Riberpray. A 20 heures, il se porte dans les abris de la Ferme du Pétang (poste de commandement du Colonel), afin de se constituer en réserve du secteur du Quart-en-Réserve.
Le 15 mai au matin, les troupes se mettent en place.
"Le bombardement a lieu de 15 heures à 15h35. L'artillerie ennemie risposte vivement.
Le mouvement en avant se produit dans les conditions suivantes :
Maurice Esnault, assis à droite, et quelques camarades du 169e d'Infanterie. Coll. Esnault Monique
De son côté, le 353e RI est violemment pris à partie dans le secteur Hors-Bois. Trois chambres de mines allemandes explosent, prélude à une nouvelle attaque qui est repoussée par le Régiment. Les bombardements font des ravages dans les rangs du 353e, mais les Allemands ne passeront pas. Le secteur Hors-Bois restera en notre pouvoir.
Toutes les contre-attaques allemandes de la nuit et de la journée du 16 Mai seront repoussées par notre infanterie, ou stoppées par les feux de notre artillerie.
Les deux bataillons engagés dans le Quart-en-Réserve ont perdu pendant les journées des 15 et 16 Mai, 2 officiers, 34 sous-officiers dont 13 Chefs de section, et 425 hommes.
Après un repos de quelques jours, les 1er et 2e Bataillons reprennent leur place d'attaque sur la ligne des "C".
Une nouvelle action est programmée pour le 27 Mai. La 1ere Cie devra enlever la tranchée de la route de Norroy depuis la corne Nord-Ouest du bois jusqu'au boyau allemand se dirigeant sur IX-G. La 4e Cie prendra à son compte la partie de cette même tranchée depuis le boyau sus-dit, au bastion C4 exclu, et la 2e Cie, du bastion C4 au boyau GC.
Dans le sous-secteur du Centre, la 8e Cie est maintenue en C2, C3 qu'elle doit tenir coûte que coûte. La 7e Cie prendra pour objectif D0 et D1. La 6e Cie et une moitié de la 5e Cie, la tranchée III et l'origine des boyaux L6, L4, L5 et l'Est de L6. Enfin, l'autre moitié de la 5e Cie est placée en réserve.
Dans chaque compagnie d'attaque, 2 sections engageront le combat ; une section restera en soutien et une troisième sera chargée de l'approvisionnement en matériel et en munitions.
Le 27 Mai, à 20 heures, les unités du sous-secteur de gauche du Capitaine Jeanpierre, fondent sur les Allemands, dépassent les objectifs fixés, et capturent 80 Allemands dont 2 officiers. Immédiatement, les sections commencent les travaux pour retourner les tranchées, barrer les boyaux d'accès, et disposer quelques éléments de fil de fer en avant des tranchées.
Dans le sous-secteur de droite, les troupes du 2e Btn du Capitaine Girard, progressent péniblement. La 7e Cie engage une lutte violente sur D0 et D1, arrachant à la grenade une partie des ouvrages adverses. Son action la mène jusqu'au boyau parallèle à la tranchée II et creusé à mi-distance entre D0 et D1, où la Cie cherche à s'installer.
La 6e Cie et la moitié de la 5e Cie engagée, éprouvent plus de difficultés encore. Prises de flanc par le tir d'une mitrailleuse et les feux provenant de la tranchée III, (que notre artillerie n'a que peu entamée), nos troupes ne peuvent déboucher.
La progression générale est stoppée, et, les Allemands s'apprêtent à contre-attaquer :
"[...] Dès 22 heures, l'ennemi dirige sur tous les points de notre front, de violentes contre-attaques par l'action de ses grenades, soutenue par un feu violent de son artillerie, qui bouleverse les boyaux et occasionne des pertes sérieuses à notre 1ere ligne, à nos soutiens et à notre réserve. Ces contre-attaques répétées vont durer jusque 3 heures du matin ; elles nécessitent deux appels de renfort et un ravitaillement en grenades.
Dès 23 heures, dans le sous-secteur de gauche, la 3e Cie du 167e est engagée en entier. La 5e Cie du 169e (réserve générale), envoie successivement ses pelotons. L'un arrive à 23h30 et est porté vers Ca ; l'autre parvient péniblement à 3h30 sur la ligne de feu.
L'effort le plus violent de l'ennemi est donné à 3 heures.
Dans le secteur du centre, la 7e Cie se retire sur D0.
Dans le secteur de gauche, l'ennemi s'avance à l'attaque dans la formation suivante :
1° : Ligne de grenadiers, sans armes, ligne dense dont tous les hommes sont abondamment pourvus de grenades.
2° : Ligne de tirailleurs, moins dense que la précédente tirant dans les intervalles de la 1ere ligne, soit pour agir sur nos tranchées, soit pour pousser les grenadiers.
3° : Une ligne de groupes en colonnes séparées. Cette attaque est arrêtée par le feu de nos fusils et les barrages de l'artillerie ; elle semble avoir échoué mais un groupe important de grenadiers ennemis se glissant à plat ventre, à la faveur de l'obscurité, arrive jusqu'au boyau allemand du centre et y livre un violent combat.
Notre approvisionnement en grenades est insuffisant pour répondre à l'action des grenadiers ennemis dont la supériorité du feu par ce mode d'action, s'affirme nettement ; le centre de la ligne cède ; l'ennemi essaye de déborder nos ailes.
A notre droite, les défenseurs du bastion C2 reculent légèrement.
A notre gauche, une section de la 1ere Cie tient le saillant du bois, mais le 367e, en plaine, a reculé sous la pression ennemie.
La section menacée d'être enveloppée à droite, à gauche, ayant perdu ses deux chefs de demi-section et 3 caporaux, se retire sur l'ordre du Commandant de la Compagnie.
A 4 heures, tous les éléments d'attaque on repris leur position initiale [...]".
Lors de cette attaque de nuit, le 167e déplore 24 tués dont 4 chefs de section, 131 blessés dont 12 chefs de section et 47 disparus.
Le 28 mai, les Allemands réagissent comme à l'accoutumée : violemment et massivement. Par vagues successives, les stosstruppen enfoncent notre première ligne. Le 367e RI est bousculé et refoulé sur Fey-en-Haye. La 1ere Cie du lieutenant Devernois se trouve rapidement isolée mais parviendra à rejoindre nos lignes. L'irrésistible élan allemand a reduit à néant nos acquis de la veille. Hors de question d'en rester là ; un nouvel ordre d'attaque est lancé par le Général Lebocq, pour le 30 Mai.
Sur des bases de départ similaires à celles du 27 Mai, les unités du 167e s'élancent à 11h35 au centre et à 12h15 à gauche du dispositif.
Les 1ere, 3e et 4e Cies emportent leurs objectifs ; de la corne Nord-Ouest du bois jusqu'au boyau GC, le terrain nous est acquis.
Dans le sous-secteur du Centre, si la 6e Cie, après un violent combat de grenades, met la main sur l'origine des boyaux L6, L4, L5 et parvient à 10 mètres de D1, la 7e Cie est soumise au feu d'une mitrailleuse placée en D1 et éprouve les plus grandes peines à déboucher de leurs positions.
Les contre-attaques allemandes sont violentes, mais sont toutes repoussées par des troupes françaises qui se mettent rapidement à l'ouvrage afin d'organiser et relier ses nouvelles positions chèrement acquises.
A la fin du mois de Mars 1915, la quasi totalité du Quart-en-Réserve est redevenu Français.