Livre d'or

Nouvelles de la tranchée !

28/04/2008 : Toujours au travail sur la nouvelle formule du site. L'année 1915 est en voie d'achèvement ;) Je met à votre disposition un livre d'or sur lequel je vous engage à laisser vos bonnes comme mauvaises impressions, suggestions et autres. Disponible sur la page "accueil".


16/11/2007 : Pas de nouvelle mise en ligne pour le moment.15 000 visiteurs, il est temps de réflêchir à une nouvelle version du site. J'archive de nombreux documents et la mouture actuelle du site ne permet pas de les présenter au mieux. Raison supplémentaire pour me pencher sur le problème. Cartes, extraits de JMO, parcours personnels, archives régimentaires seront mis en ligne dès que possible. J'en profite pour vous demander à nouveau votre aide : Je suis toujours à la recherche de documents personnels, photos, livrets militaires, lettres, photos de sépultures pour les 167e, 168e, 169e, 367e, 368e, 369e RI, 10e Génie, 75e BTS. J'en profite pour remercier chaleureusement tous les visiteurs et les personnes m'ayant fait confiance en me remettant leurs archives personnelles.


02/08/2007 : Mise en ligne de la base de données du 167e RI. 2663 noms à l'heure actuelle. Les recherches se poursuivent afin qu'une telle base soit disponible pour les 168e, 169e, 367e, 368e, 369e RI et 75 Bataillon de Sénégalais. (Rubrique "Liste MPF du 167e RI"). Bonnes recherches à vous.


27/04/07 : Mise en ligne de la carte de répartition départementale des MPF du 167e RI. Vous y trouverez les noms, prénoms, grades, lieux de décès et date de décès des "Loups". 2663 noms y figurent à cette date. Rubrique : "liste des MPF du 167e RI".


05/11/06 : Mise en ligne de l'extrait de l'Arrêté en date du 30 août 1920 portant concession de la Médaille Militaire à mon Grand-Oncle, LEFORT Désiré. (Bas de la page "accueil").


25/10/06 : Mise en ligne du Témoignage d'Eugène Salard, sous-officier au 167e RI. Tristes et festifs épisodes de la vie des "Loups" durant le passage du 167e au Bois d'Ailly, entre Août et Décembre 1916. (Rubrique "lettres et carnets").



25/10/06 : Mise en ligne d'un article de "l'Illustration" du 6 février 1921.
Relation des retrouvailles de Jean Variot et Tribout, (gardien du cimetière du Pétang), anciens du 169e RI (12e Cie).
(Rubrique "lettres et carnets").



22/10/06 : Après un bon mois d'existence, le cap symbolique des 1000 visiteurs est franchi.






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Le 18 septembre 2006,

Amateur en "tout" et spécialiste en "rien", ce site se propose, modestement, de retracer le parcours du 167e Régiment d'Infanterie durant la Grande Guerre. En l'état actuel de mes connaissances sur le sujet, je ne prétend à aucune maîtrise historique mais me revendique du Devoir de Mémoire. De la Mémoire due aux combattants, Français et Allemands, de cette conflagration mondiale ; à ceux qui ont survécu ; à ceux qui sont tombés ; à mon Grand-oncle (voir en bas de cette page), fauché à 21 ans, le 18 septembre 1918 devant le Moulin de Laffaux, dans l'Aisne.
Je remercie chaleureusement pour leur aide précieuse Boissière Christophe, Yann "Kalish" Coeffet, Hoyet Serge, Fakhi Monique, Lahierre Mathieu, Frédéric S., Leray Nicolas, Lamaud Didier, Carluer Sophie, Toulotte Hervé, Le Calvez Vincent, Riotte Jean, Rio Jean-Yves, Agosto Stéphan, Le Bel "AR BRAV" Franck, Léger Jacky et d'une façon générale, l'ensemble des membres de l'incontournable "Forum Pages 14-18", dont vous trouverez l'adresse des sites de certains, dans la rubrique "Liens". Je n'oublie pas et remercie mon épouse et mes enfants pour leur patience.
Très inspiré de l'Historique du 167e RI, j'en ai repris également la liste des "Morts Pour la France", disponible ici par ordre alphabétique. Je l'ai corrigée et complêtée. Plus 2600 noms y sont inscrits. 200 noms supplémentaires devraient encore y figurer prochainement. Sous peu, une base de données devrait remplacer cette liste, rendant la recherche plus aisée et plus fine. Les listes MPF des 168e et 169e RI sont en cours d'élaboration.
Certaines pages manquent à l'appel. La documentation se faisant discrête. Je m'applique à combler ses manques. Je suis donc bien sûr, à la recherche de tous documents (littéraires et iconographiques de toutes sortes), ayant trait au 167e RI, ainsi qu'aux régiments frères de la 128e DI, (168e et 169e), dont je ne me suis jamais privé de célébrer les faits d'armes, aussi souvent que cela m'était permis.
Je vous souhaite une bonne lecture.

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"A tous les Loups..."



"Nous l'avons souriante"


Quand nous partîmes pour la campagne,
Tout le monde hurlait dans les trains
Tous étaient saouls faisant des magnes
Pensant aller jusqu'à Berlin.
On se reposerait de nos efforts
En cassant la croûte à Frankfort.
Le lendemain, la mine souriante,
A Toul, nous fîmes une entrée triomphale
Et nous restâmes quelques jours en attente,
De ficher aux Boches une pile colossale.

Au dépôt pendant quelques semaines,
Nous attendùimes pour partir
Et nous comptions avoir la veine
Que la guerre allait vite finir
Mais arriva quand même notre tour,
Et en route pour Ménil la Tour
Nous avions tous la mine souriante :
Les Boches avec nous n'auront pas beau jeu.
Des coups d'fusils
calmèrent notr'attente
Et ce fut là notre
baptême du feu.




Peu de temps après dans
le Bois Le Prêtre
On s'aperçut
que ca chauffait dur.
Nous allions être blessés
peut-être
De revenir c'n'était pas sûr.
Et de l'artillerie des Allemands,
Nous encaissâmes abondamment.
Et chaque fois, la mine souriante
Nous en revenions indemnes ou à peu près
Et conservions
une confiance étonnante.
Après dix mois
de cette existance
De combats dans c'bois réputé
Pour nous remercier de notre vaillance,
Nous eûmes un long repos bien mérité.
Au bout de cinq jours,
elle est bien bonne,
On nous expédia en Argonne.
On remit ça, la mine souriante,
A La Houillette quelle superbe réception :
on dégusta de la Kamelote asphyxiante,
On fut flattés de cette bonne intention.




Après la Gruerie, la Champagne
Nous prîmes la direction de Fontenoy.
Un long repos à la campagne,
Nous r'mit de tous nos exploits
Et pour ne pas oublier le métier
En Lorraine, on fit le terrassier.
On descendait la mine souriante.
Aussitôt arrivés au cantonnement,
On buvait le coup en poussant
la goualante,
Pour oublier de la guerre les tourments.

Verdun, le Bois d'Ailly se succèdent,
Où donc irons-nous maintenant ?
Avec notre bagage de Tolède,
Nous nous baladons constamment !
Tout vient à point à qui sait attendre
Que la Paix vienne nous surprendre,
Ah ! Ce jour-là, nous l'aurons souriante.
Nous rentrerons enfin dans nos foyers, Et nous danserons d'une joie délirante.
Et quelle bonne cuite
on pourra s'envoyer...


(Beauson, soldat au 167e RI - Bois d'Ailly 25-08-16)








167ème RI :

"Les Loups du Bois-le-Prêtre"


Créé en 1794.
1794: 167è Demi-Brigade de Bataille.
1796: Dissoute.
1913: 167è Régiment d'Infanterie. Caserne de Toul.
1923: Dissous(traditions gardées par le 168è RI).
1939: 167è Régiment d'Infanterie de Forteresse.
1940: Dissous.

Citations

Le Général SEGONNE, commandant la 128e division, cite à l’Ordre de la Division :
Le 167e Régiment d’Infanterie :
« Attaquant, le 8 septembre 1917, le Plateau des Caurières, à l’aile droite des troupes assaillantes s’est bravement et en bel ordre porté à l’assaut, est parvenu à la troisième ligne ennemie et à fait 200 prisonniers. »

Le Général MANGIN, commandant la Xe Armée, cite à l’ordre de l’Armée :
Le 167e Régiment d’Infanterie :
Régiment superbe de résistance morale, héritier de glorieuses traditions qui l’avaient déjà distingué dans les combats journaliers du Bois-le-Prêtre en 1915, en Champagne et à Verdun, vient de s’en montrer dîgne au cours des journées du début de juin 1918 ; violemment attaqué par une division ennemie, l’a contenue pendant trois jours, puis, sous l’énergique impulsion de son chef, le lieutenant-colonel REGARD, a, par d’incessantes contre-attaques, arraché à l’adversaire, un à un, tous les points de la ligne française qu’il avait un instant conquis et l’a définitivement rejeté. »

Le Général MANGIN, commandant la Xe Armée, cite à l’ordre de l’Armée :
Le 167e Régiment d’Infanterie :
Régiment superbe de bravoure, d’endurance et d’entrain. Le 18 juillet 1918 ; s’est élancé bravement à l’attaque de positions fortement organisées, a lutté toute la journée avec une inlassable énergie et a réussi à triompher de son adversaire, capturant des canons, des mitrailleuses et un important matériel.
Pendant les journées des 18, 20, 21 et 22 août, sous l’énergique impulsion de son chef, le lieutenant-colonel REGARD, a repris à l’ennemi plus de 15 kilomètres de terrain, 5 villages, en dépit de la chaleur accablante et des difficultés du terrain, faisant plus de 400 prisonniers et capturant 12 canons, plus de 100 mitrailleuses et un important matériels. »

Drapeau

BOIS-LE-PRETRE 1915 -VERDUN 1916-1917- SOISSONNAIS 1918.
Décoré de la Croix de Guerre 1914-1918 avec 2 palmes
1 étoile argent.

Fourragère

Croix de Guerre 1914-1918.

Campagnes

Grande Guerre 1914-1918 - France 1939-1940.

Refrain

" Planquez, planquez vos cheveux, voilà le juteux!."


Liste des officiers ayant commandé le 167e RI lors de la Campagne de 1914-1918

NITARD, colonel, de mai 1913 au 12 décembre 1914 ;
DUCHAUSSOY, chef de bataillon, du 13 décembre 1914 au 31 janvier 1915 ;
ETIENNE, lieutenant-colonel, du 1er février 1915 au 25 septembre 1915 (blessé) ;
BAREILLE, chef de bataillon, du 25 septembre au 29 septembre 1915 ;
LAUCAGNE, lieutenant-colonel, du 29 septembre 1915 au 1er mai 1916 ;
DECAGEUX, lieutenant-colonel , du 2 mai 1916 au 30 septembre 1916 ;
MARIANDE, lieutenant-colonel, du 1er octobre 1916 au 22 novembre 1917 ;
GALBRUNER, colonel, du 23 novembre 1917 au 25 mai 1918 ;
REGARD, lieutenant-colonel, du 25 mai 1918 au 18 juillet 1918 (blessé) ;
LEBRUN, chef de bataillon, du 18 juillet 1918 au 16 août 1918 ;
REGARD, lieutenant-colonel, du 16 août 1918 au 5 juillet 1919.

Généraux ayant commandé la 128e DI, "La Division des Loups"

Général RIBERPRAY, juin 1915 à septembre 1917 ;
Général SEGONNE , septembre 1917 à février 1919 ;
Général TARGE, depuis février 1919.

COMMANDANTS DE LA 255e BRIGADE

Colonel RIBERPRAY, septembre 1914 à juin 1915 ; (tué au combat)
Colonel COQUELIN DE L’ISLE, juin 1915 à juillet 1916 ;(tué au combat)
Colonel GIRARD Août 1916 à Avril 1918 ;
Colonel de la TOUCHE depuis avril 1918.








LEFORT Désiré Louis Aimable




Mon grand-oncle a passé l'essentiel de sa courte vie à Dommarville, hameau de Ruan, petite localité du Loiret, où il naît le 13 janvier 1897. Il est le fils cadet de Louis Victor Aimé et de Augustine Alexandrine.

Sa fiche matriculaire nous apprend que ses cheveux sont chatains foncés, le front moyen vertical, les yeux chatains, le nez busqué moyen et le visage rond. Il mesure 1m70. Son niveau d'instruction est évalué à 3, ce qui signifie qu'il sait lire, écrire et compter.

De la classe 1917, il est incorporé au 31e RI à compter du 11 janvier 1916. Il quitte, comme son frère aîné Félix avant lui, la maison familiale et son emploi d'ouvrier agricole, et rejoint le corps le 12 janvier.

Il entame alors une période d'instruction et rejoint les armées le 9 septembre 1916. A la 10e DI et toujours au 31e RI, il participera à la bataille de la Somme et notamment aux combats de Bouchavesnes et du bois de Saint-Vaast.

Le 13 janvier 1917, le jour de ses 20 ans, Désiré est muté au 167e RI (128e DI). Avec la célèbre division des loups du Bois-le- Prêtre, il combattra à Verdun, en Champagne, le Chemin des Dames, à nouveau à Verdun lors de l'attaque du plateau des Caurières. En janvier 1918, le régiment est de retour sur ses terres, en Lorraine puis c'est le départ pour Villers-Cotterêts, la Ligne Hindenbourg, les combats de l'Aisne.

Les affrontements ont été rudes, sanglants, les pertes monstrueuses. Ces combats, Désiré les a endurés sans recevoir la moindre blessure.

Désiré est tombé le 18 septembre 1918, devant le Moulin de Laffaux dans l'Aisne, à l'âge de 21 ans. Bien d'autres tomberont encore, et parfois plus jeunes, lors de ces deux mois qui conduiront à la fin des hostilités.

Sa dépouille est inhumée au cimetière militaire de Vailly près de Soissons, le 1er juillet 1920. Sans femme et sans enfant, le corps de Désiré sera rapatrié au cimetière de Ruan dans le caveau familial.

Son frère ainé, Félix a eu plus de chance; il est revenu sain et sauf parmi les siens tandis que le benjamin, Gaston, mon grand-père, échappe de justesse à la conscription. Une trentaine d'année plus tard, la guerre finira par le rattraper.

Parmi ses effets personnels, sa famille conservera sa Croix de Guerre avec étoile de bronze, maigre récompense pour actes de bravoure au combat.

Cité à l'ordre du Régiment n° 414, en date du 20 septembre 1917 :

"Excellent soldat plein d'entrain, d'ardent et de bravoure. Le 8 septembre 1917 s'est porté courageusement à l'assaut des tranchées ennemies sous un intense bombardement et un feu violent de mitrailleuses."

Cité à l'ordre du Régiment en date du 27 juillet 1918 :

"Soldat courageux et plein d'entrain. Le 18 juillet 1918 s'est résolument lancé à l'assaut des positions ennemies et a contribué à la capture des prisonniers."

Citation à l'ordre du Corps d'Armée en date du 30 Août 1920 :

"Jeune soldat du plus grand mérite, extrêmement brave et courageux. S'est toujours distingué dans les circonstances les plus difficiles par sa belle attitude, beaucoup d'entrain et un dévouement absolu. Tombé glorieusement, le 18 septembre 1918, au moulin de LAFFAUX, en se portant vaillamment à l'attaque des positions ennemies. Croix de guerre avec étoile de vermeil."