Anger Léon
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Soldat à la 11e Cie du 168e d'Infanterie.


Croix de guerre - Médaille Militaire.

"Soldat courageux, énergique et plein d'entrain. Toujours volontaire pour les missions périlleuses. A été grièvement blessé le 22 Février 1915, au Bois-le-Prêtre, alors qu'il avançait en tête d'une patrouille chargée de reconnaître l'emplacement d'un petit poste ennemi.
Amputé du bras gauche".

 

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ANTHEAULME de NONVILLE adrien

Capitaine au 168e d'Infanterie

"Le 13 décembre 1914, a pris brillamment une tranchée allemande et malgré un feu intense y a maintenu son unité et des fractions voisines privées de leur chef.
Blessé dès le début de l'action, a conservé son commandement pendant cinq heures, jusqu'au moment où il perdit connaissance.
A fait preuve en toutes circonstances d'une ardeur et d'une bravoure admirables, notamment dans l'assaut du 25 septembre 1914, où il a brillamment entraîné sa compagnie dans les lignes ennemies".

Le Capitaine Antheaulme de Nonville tombera au combat le 25 septembre 1915 devant Saint-Thomas en Argonne (ndla).

 

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BAISSIN Pierre

Soldat au 168e d'Infanterie

Né le 13 mai 1892 à Paris.
Inscrit au stage au Barreau de Paris, le 24 mai 1917.
Tué à l'ennemi le 25 novembre 1917.

 

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BAJU Ernest

Lieutenant au 169e Régiment d’Infanterie.

Le Lieutenant Jean Marie Ernest BAJU, tombé héroïquement au champ d’honneur était né à Limoges le 28 Décembre 1890. Entré à Saint-Cyr en octobre 1912, il en sortit sous-lieutenant le 1er Janvier 1914 et fut affecté au 169e Régiment d’Infanterie.
Blessé de trois balles au cours de la campagne, le 22 septembre, il fut cité à l’Ordre du Régiment. A peine remis de ses blessures, il repartit directement pour le front. Frappé mortellement d’une balle à la tête, le 31 Mars 1915, à l’assaut du village de Fey-en-Haye, ce jeune officier reçut en outre plusieurs éclats d’obus qui l’achevèrent pendant qu’on le transportait. Il avait été récemment promu lieutenant au 169e Régiment d’Infanterie (1ere Cie).

Le Lieutenant BAJU a été cité à l’Ordre de l’Armée (Ordre n° 174) en date du 8 Mai 1915, dans les termes suivants :

"Baju Jean, Lieutenant au 169e Régiment d’infanterie, 1ee Compagnie :
Blessé le 22 septembre, a rejoint le front avant d’être rétabli : vient d’être blessé mortellement en entraînant sous un feu des plus violents sa section à l’attaque d’un village".

Le père du lieutenant Baju, commandant du 62e d’Infanterie, après avoir commandé pendant le début de la campagne, un bataillon du 262e a été tué glorieusement le 27 Août, à Sailly-Sallizel (combats de Bapaume).
Son frère, le capitaine Louis Baju, du 143e Régiment d’Infanterie, blessé près d’Ypres (Belgique), le 2 novembre 1914, cité et fait chevalier de la Légion d’honneur, le 21 novembre 1914, est passé au 103e d’Infanterie.
Son autre frère, le lieutenant Henri Baju, de l’artillerie de la 4e division de cavalerie, le 10 février 1915.
Enfin, son cousin-germain, le sergent Maurice Borne, du 63e d’Infanterie, a été tué le 28 Août, au combat de la Besace.
G ; BAILLY-ROLLET.



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BASSOT

Chef de Bataillon au 169e d'Infanterie




"A fait preuve de grandes qualités de chef, le 11 Septembre 1914, en se portant avec le plus grand calme, sous une grêle de projectiles d'infanterie et d'artillerie, en avant de la lisière d'un bois pour reconnaître le terrain et disposer ses compagnies en vue de l'enlèvement d'un village.
A été grièvement blessé".

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BAZIN Armand René

Sergent au 167e Régiment d’Infanterie.

Né à Montreuil (Seine), le 15 avril 1890. – Licencié en droit (1914) –– Mort pour la France, le 13 décembre 1914.

Citation à l’Ordre de l’Armée :

 "A été mortellement frappé le 13 décembre 1914, en s’élançant vaillamment à l’assaut d’une position solidement organisée et sous un bombardement intense d’artillerie lourde".


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BELLOIR Louis ,

Soldat au 167e Régiment d'Infanterie.

Croix de guerre - Médaille Militaire.

Tué le 16 septembre 1916, à l'âge de 22 ans. Une citation.

Elève au petit séminaire de Paris, Louis Belloir se préparait au Sacerdoce quand la guerre éclata. A l'appel de la classe 1914, sa classe, il est dirigé sur toul et versé au 167e d'Ifanterie, le 20 décembre 1914. - Son régiment participe à l'offensive de Champagne ; il est blessé à la tête, par une balle, le 25 septembre 1915.

Après quelques semaines de traitement et une courte convalescence passée dans sa famille, il rejoint la ligne de feu et, le 11 juillet 1916, sa compagnie, cernée à Fleury-devant-Douaumont, est faite toute entière prisonnière. Au lieu de la diriger sur un des camp de prisonniers de guerre, les Allemands, sous prétexte de représailles, maintiennent Louis Belloir et ses camarades sur la ligne de feu et c'est, hélas ! d'un obus français que ce brave petit soldat français reçoit la mort, le 16 septembre, en gare de Vislosmes (Meuse).
Par décret ministériel paru au Journal officiel du 13 septembre 1920, la médaille militaire lui a été décernée, au titre posthume, avec le motif suivant :

"Très bon soldat, s'est bravement conduit dans les combats de Verdun. - A été mortellement blessé le 16 septembre 1916. - Une blessure antérieure."

Livre d'Or de l'Ecole des Frères Chrétiens de Passy




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BIOLLEY Claudius Léon Marie Honoré

Lieutenant au 167e Régiment d'infanterie
Né le 30 octobre 1888, à Coligny (Ain).

Engagé volontaire pour une durée de 3 ans le 2 octobre 1907, au 23e Régiment d'infanterie.

Caporal le 10 février 1908.

Envoyé dans la disponibilité le 25 septembre 1909.

Passé dans la réserve de l'armée active le 2 octobre 1910.

Rappelé au 23e Régiment d'infanterie à la mobilisation.

Nommé sergent-major le 1 septembre 1914.

Passe au 172e Régiment d'infanterie le 25 août 1915 au grade de sous-lieutenant TT pour la durée de la guerre.

Affecté au 167e Régiment d'infanterie le 5 septembre 1916.

Tué au plateau des Caurières le 8 septembre 1917.


BLONDOT René


Caporal au 167e Régiment d'Infanterie.

Croix de guerre - Médaille des blessés - Médaille militaire - Légion d'Honneur.


                                     René Blondot                                 Léon Blondot





       Né le 24 octobre 1894 à Venarey-les-Laumes, Côte d'Or. fils de Jean Blondot et de Anastasie Laurent.
René Blondot commence sa guerre au 27e Régiment d'infanterie au sein duquel il se distingue particulièrement lors des combats du 10 avril 1915 au bois d'Ailly. Blessé, il capture un capitaine et un commandant allemands dans une tranchée. Belle attitude sanctionnée par une citation à l'Ordre du Régiment
Passé au 167e d'infanterie, le caporal René Blondot est engagé dans les combats de Saint-Thomas, le 25 septembre 1915. Porté disparu, il est en réalité tombé aux mains de l'ennemi et envoyé en captivité à Grodno, en Russie ; puis à Munster en Westphalie. Là, il refusera de travailler dans une mine (passage à tabac du 24 mai 1917).
De retour de captivité, il se marie le 22 avril 1922 avec Gabrielle Louise Brenot.
René Blondot décède le 18 juin 1988 dans sa ville natale de Venarey-les-Laumes.

Son frère, Léon Blondot, caporal au 29 RI, a combattu au Bois-le-Prêtre. Probablement blessé lors d'une action menée par les 6e et 8e Cies du 29e en soutien du 169e, sur les tranchées allemandes situées à l'ouest de Fey-en-Haye le 29 Mars 1915. Il décède le jour même à Pont-à-Mousson.





René Blondot au 27e RI


Source : Collection personnelle de Patrick Blondot. Petit-fils de René. Tous mes remerciements.





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BONNAVAUD Charles Etienne

Soldat au 167e d'Infanterie.

Croix de Guerre.

Jeune soldat de la classe 1915. A été tué glorieusement d'une balle au coeur dans le bois de la Grurie (Argonne), le 9 juillet 1915.

Avant les hostilités, Charles Bonnavaud exerçait la profession de métreur-vérificateur. Il s'occupait de sports à ses heures de loisirs. Ses parents sont domicilié à Neuilly-sur-Seine.

Le soldat Bonnavaud a été cité à l'ordre de la Division.

"Brave entre tous, a été tué le 9 juillet 1915 en tête de sa section, en travaillant avec ardeur, sous le feu de l'ennemi, à l'organisation d'une position."

Le Mémorial de la grande guerre Tome I

 

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BRIANT René

Sous-lieutenant au 167e Régiment d’Infanterie 

- Médaille Militaire -

"Officier de haute valeur morale, d’une bravoure et d’un esprit de sacrifice au-dessus de tout éloge. A entraîné sa section, le 25 Septembre 1915, à l’attaque des lignes allemandes dans un élan irrésistible. Blessé grièvement, a exhorté ses hommes à continuer la lutte jusqu’au bout".

15 Octobre 1915 : Ordre du 10e Corps.

Le sous-lieutenant Briant, mort le 25 Septembre en Champagne, était clerc minoré du diocèse d’Angers. Parti à la guerre comme Sergent, il avait été décoré de la médaille militaire le 12 Septembre 1914 et cité une autre fois à l’ordre de la Brigade.


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BRIERE Jean Alphonse Marie

Lieutenant au 167e régiment d'infanterie

- Chevalier de la Légion d'honneur -

Né à Phitiviers (Loiret), en 1888, entré à l'Ecole de Saint-Cyr en 1907-1910.
A la déclaration de la guerre, il était lieutenant au 167e régiment d'infanterie, où il n'a cessé d'être un modèle de bravoure, et sut mériter la citation suivante à l'ordre de l'armée :

"Merveilleux soldat, admiré de ses camarades et de ses hommes, leur a donné le plus bel exemple de bravoure et d'abnégation.
S'est fait particulièrement remarquer par son entrain, son énergie, son esprit de sacrifice aux combats des 20 et 27 septembre 1914.
Le 13 décembre, sortant le premier de la tranchée, a lancé sa compagnie, où il faisait fonction de commandant, à l'assaut d'une position fortement organisée,et est tombé mortellement frappé, à la tête de ses hommes (il avait reçu déjà, à ce moment, une première blessure)".

Le lieutenant Jean Brière avait de qui tenir ; il était le fils du distingué Colonel Brière.


 "Le Collège Saint-François-Xavier de VANNES au champs d'honneur (1914-1918)"
Gabriel Beauchesne, éditeur . 117 Rue de Rennes, PARIS
MCMXXIII (1923)

(nota : le livre d'or ne mentionne pas ses dates de scolarité à SFX)

 

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BUREAU-MALCUS Jean Abel Fernand

Soldat au 167e Régiment d’Infanterie.

- Médaille militaire à titre posthume -

Né à Bouges (Cher), le 19 mai 1893. – Licencié en droit (1913). –– Mort pour la France, au Bois-le-Prêtre, le 1er Novembre 1914. Croix de guerre avec étoile d’argent.

Citation :

"Soldat très dévoué et courageux. Tué glorieusement le 1er Novembre 1914, en se portant à l’assaut du Bois-le-Prêtre, fortement organisé".


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CAILLY René Albert

Caporal au 167e régiment d'Infanterie.

- Croix de guerre - Médaille Militaire - Chevalier de la Légion d'Honneur -

Cailly Rene Albert


Cité à l'ordre du Régiment n°148 en date du 6 janvier 1916

« A fait preuve de courage et de dévouement au cours des combats auxquels ils a pris part notamment à l'attaque du 25 septembre 1915 ». Bléssé le 21 janvier 1915 au Bois le Prêtre.

Cité à l'ordre de la division n°40 en date du 15 juin 1917

« le 24 avril 1917 à établi sous le feu un barrage dans la tranché conquise et à contribué par son énergie et son sang froid à arrêter une contre-attaque ».

Cité à l'ordre du Régiment n°507en date du 27 juillet 1918

« Grenadier courageux s'est fait remarquer par son entrain pendant les journées du 16 et 18 juillet 1918, s'était déjà remarquer à Verdun en novembre 1917.

 

 

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CARNOY Raoul René Paul

Aspirant au 168e régiment d'Infanterie.

Né le 14 septembre 1883, à Paris. - Inscrit au Stage le 22 juillet 1910. - - Tué à l'ennemi, le 6 septembre 1917, à Ornes, près Verdun.

Cité à l'Ordre N° 97 C. de la 128e Division, le 11 octobre 1917 :

"A l'attaque du 8 septembre 1917 est tombé frappé d'une balle en enlevant brillamment sa section à l'assaut d'un blockaus ennemi."

Livre d'or du barreau de Paris


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CHAMOIN Valentin-Ambroise

Soldat au 167e d'Infanterie.

- Croix de guerre avec étoile de bronze -


Né le 29 juin 1895 à Villemoyenne (aube).
Incorporé à Troyes le 18 décembre 1914.
Arrivé le 19 décembre 1914 au 69e R.I.
Incorporé le 24 avril 1915 au 29e R.I puis au 167e R.I le 13 octobre 1915.

Citation à l'ordre du régiment n°369 en date du 24 juin 1917:

"Agent de liaison courageux et dévoué, n'a pas hésité à porter secours sous un violent bombardement d'artillerie ennemie à Verdun."

Blessé à Corcy (aisne) le 13 juillet 1918 par un éclat d'obus dans la région de la nuque ( profonde cicatrice de 6cm sur le côté droit). Transféré à l'hopital n°8 de Moulins, du 18 au 23 juillet 1918, puis à l'hopital bénévole 17 jusqu'au 26 septembre 1918 ; date de retour aux armées.

Affecté ensuite au 1er B.C.P de Troyes lors de sa démobilisation à la date du 13 septembre 1919.

Décoration: Croix de guerre avec étoile de bronze


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CHARLOT Marcel

Aspirant au 167e d'Infanterie

Incorporé à compter du 15 Décembre 1914. Classe 1915.
Arrivé au corps le 17 Décembre 1914 et incorporé au 37e d'Infanterie.
Nommé Aspirant à titre temporaire le 15 Avril 1915.
Il passe au 167e d'Infanterie le 24 Avril 1915.
Il disparait le 25 Septembre 1915 lors des combats de Saint-Thomas, en Argonne.



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CHARO Charles

Sergent-Major au 169e d'Infanterie

- Une citation à l'ordre de l'Armée (17-10-1915) -

Né le 13 Octobre 1888 à Jaulny, Meurthe-et-Moselle.

Engagé au 113e d'Infanterie le 3 Avril 1907, Charles Charo passe Caporal le 25 Décembre 1907, puis Sergent le 25 Novembre 1908.

Muté une première fois le 1er Juillet 1910 au 26e d'Infanterie, une seconde fois au 79e d'Infanterie le 21 Décembre 1912, la guerre le trouve Sergent-Major (31/12/1913), au 169e d'Infanterie qu'il a intègré le 15 Avril 1913.

Adjudant le 12 Septembre 1914, il participe aux furieux combats de Mamey lors desquels il reçoit une blessure au genou le 22 Septembre 1914.

Il quitte le 169e pour rejoindre le 405e d'Infanterie le 13 Mars 1915.

Le Sous-Lieutenant (20 Mai 1915) Charo Charles décède le 28 Septembre 1915 à Neuville-St-Vaast.


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CHAUVEAU Marcel

Maréchal des Logis au 7e Régiment de dragons. Détaché au 168e d'Infanterie.

Mort à Aix-la-Chapelle, le 7 mars 1919, à l'âge de 33 ans.
Deux citations. - Croix de guerre -

Détaché comme éclaireur monté au 168e d'infanterie, Marcel Chauveau, qui était d'une faible constitution, remplissait sa fonction avec une énergique volonté et un dévouement dignes des plus grands éloges. Toujours prêt à rendre service, donnant à tous l'exemple de la gaieté, de l'entrain et du réconfort moral, il était le type accompli du vrai soldat. Deux citations viennent récompenser sa valeur, l'une à l'ordre du Régiment :

"Quoique d'une santé délicate, a tenu à rester toujours à son poste. S'est particulièrement fait remarquer au cours des opérations offensives d'avril 1917, assurant de jour et de nuit, dans des conditions souvent périlleuses, la liaison du T.C. et T.R. avec le poste de commandement du lieutenant-colonel."

et l'autre à la Division :

"Sous-officier énergique ayant de l'initiative ; au cours des combats du 31 mai au 5 juin 1918, a exploité les ressources des zones à proximité de la ligne, malgré de violents bombardements, et assuré d'une façon continue le ravitaillement du Régiment en matériel et en munitions."


C'est dans l'ivresse de la victoire, en plein pays occupé, que la mort, qui l'avait épargné sur les champs de bataille, vint chercher Marcel Chauveau et le ravit à l'affection des siens, après quelques jours de maladie, le 7 mars 1919, à Aix-la-Chapelle.


Livre d'Or de l'Ecole des Frères Chrétiens de Passy.



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COLIN Emile

Lieutenant au 167e Régiment d’Infanterie, 9e Compagnie 

"A toujours payé de sa personne dans tous les assauts livrés par sa compagnie, l’électrisant par son ardeur et son mépris du danger. Au combat du 25 Septembre 1915, a porté sa compagnie au delà des premières tranchées allemandes et, quand elle a dû céder devant une supériorité numérique écrasante, après de fortes pertes, est resté le dernier, arrêtant, revolver au poing, les Allemands qui s’avançaient".


27 septembre ; J.O, le 16 Octobre 1915.

 

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DEGREES DU LOU Pierre Marie Joseph

Capitaine au 168e Régiment d'infanterie.

- Croix de guerre avec étoile de vermeil - Chevalier de la Légion d'honneur -

Né à Vannes, le 31 janvier 1874, élève à Saint-François-Xavier (1887-1892)
Admis à suivre le cours de 3e, il y pris rangt parmi les premiers, puis il poursuivit régulièrement ses études et obtint les deux diplômes des Lettres et des Sciences.

Il entra alors à Sainte-Geneviève (rue des Postes) en 1892, en qualité de candidat à l'Ecole Saint-Cyr. Malheureusement il échoua à ses examens, alors que son frère Henri, plus jeune que lui de 18 mois, était reçu. C'est alors que Pierre s'engagea au 116e où il fut un soldat modèle, discipliné, serviable et d'une bonté de coeur légendaire. Il fut nommé caporal et sergent en 1896. Ayant ensuite subi les examens d'entrée à Saint-Maixent, il y fut admis en 1899. Il en sortit en 1900 et fut affecté comme sous-lieutenant au 48e,  à Guingamp.
Il se maria en 1901 avec une jeune fille d'une rès ancienne famille de magistrat, digne de lui, dont il eut cinq enfants.
Il se chargea par la suite de l'éducation religieuse de l'ainé; on le voyait menant par la main une petite fille de 6 à 7 ans se diriger vers la cathédrale, pendant que sa compagne s'occupait des tout petits.
Capitaine en 1913, il fut désigné pour rejoindre le 162e régiment d'infanterie qui tenait garnison à Verdun.
La guerre étant imminente, aussi s'occupa-t-il de la préparation utile de ses hommes, étudiant son personnel et tout entier à la formation de sa compagnie.
Le 162e alla prendre position dans la région de Fresne en Woëvre, dès l 31 juillet 1914. C'est de là que le vaillant capitaine adressa à sa fille ainée la lettre suivante :

"Je te quitte, ma chère petit Marguerite, et t'embrasse du plus profond de mon cour avec Rico, Geneviève et Pierrot. Je vous serre dans mes bras, mes petits enfants ; soyez bien sages, bien bons pour votre maman et vos grands parents ; soyez gais, les plus petits, mais pas trop bruyants.
Apprends leur de petites prières au Sacré-Coeur, à la sainte Vierge, à saint Michel et à Jeanne d'Arc, pour la France et pour votre papa.
Je rencontre beaucoup de petits enfants de vos âges, cela me reporte vers vous. On ne voit ici que des vieillards, des femmes et des enfants.
Embrasse aussi ton grand-père, ta grand'mère pour moi, embrasse-les bien fort.
Ton papa qui vous aime beaucoup."

Le capitaine Pierre Degrées du Lou prit, le 7 septembre, une part importante à la bataille de la Marne alors à son début. Il envoyait jusqu'à cette date des bulletins laconiques sur sa santé, puis tout le reste du mois s'écoula sans aucune nouvelle de lui. Ce ne fut que le 3 octobre qu'une lettre du maire de Soisy-aux-Bois (canton de Montmirail) apprit à sa famille qu'il n'y avait plus d'espoir ; le brillant officier avait été tué à la bataille qui s'était déroulée les 6 et 7 septembre sur cette commune.
Ainsi que le rapporte son ordonnance, une vive fusillade se fit entendre, et l'on ne voyait rien ; tous s'impatientaient, lorsque le capitaine Degrées du Lou se lève, prend sa jumelle et se penche du coté droit de l'arbre qui l'abritait. Il n'y était pas depuis une seconde qu'une balle vint le frapper en pleine poitrine. Il eut la force de dire : "J'ai la poitrine traversée... Ah ! ma femme !!".
Il fit trois ou quatre pas pour se rendre à un fossé, puis tomba la figure contre terre et les bras le long du corps.
Il fut nommé Chevalier de la Légion d'honneur et obtint la Croix de guerre avec étoile de vermeil. Voici la citation qui lui fut donnée :

"Officier d'une rare énergie et d'une bravoure remarquable, s'est brillamment conduit aux combats des 22 et 24 août et des 5 et 6 septembre 1914 à Soisy-aux-Bois.
A été tué le 7 septembre en voulant reconnaître les positions ennemies."

Ses professeurs et anciens camarades gardent fidèlement le souvenir de Pierre Degrées du Lou qui sut, toute sa vie, être le bon chrétien, le camarade recherché, le fils aimant, le mari fidèle, le père dévoué, le soldat exemplaire, et qui mourut en héros pour défendre sa patrie.


 "Le Collège Saint-François-Xavier de VANNES au champs d'honneur (1914-1918)"
Gabriel Beauchesne, éditeur . 117 Rue de Rennes, PARIS
MCMXXIII (1923)
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DUHAULT Alphonse-Augustin

Soldat à la 12e Compagnie du 168e Régiment d’Infanterie.

Tué le 14 Juin 1915.

Cité à l’ordre du Régiment :

"Brave Soldat, ayant donné les preuves de la plus belle ardeur au combat. Blessé une première fois à Mamey, le 20 Septembre 1914, a été mortellement atteint le 14 Juin, au Bois-le-Prêtre".

 



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DURIAUD Claude

Sergent au 167e d'Infanterie, 3e Compagnie de mitrailleuses.

Claude Duriaud, classe 1919.
Appelé le 21 Avril 1918. Déclaré apte à la mobilisation le 21 Juillet 1918.
Son carnet porte mention de la Campagne contre l'Allemagne du 21 Avril 1918 au 24 Octobre 1919, puis occupation Réhnane du 24 Octobre 1919 au 24 Mars 1921.
Il achève son service armé avec le grade de Sergent, Chef de groupe de mitrailleuses à la 3e C.M. du 167e d'Infanterie.

 

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DUSSARGER Louis

Sergent au 168e d'Infanterie, 7e Compagnie

- Croix de guerre avec palme - Médaille Militaire -

"Excellent sous-officier, s'est particulièrement distingué pendant les journées du 10 au 13 Juillet 1916, au cours desquelles il a donné à ses hommes le plus bel exemple de courage et de sang froid dans une tranchée complètement bouleversée par le tir de l'artillerie ennemie. A été très grièvement blessé à son poste de combat. Plaies multiples, perte de la vision de l'oeil droit".



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ENGEL Georges Gustave

Capitaine au 167e d'Infanterie

-Croix de guerre - Chevalier de la Légion d'honneur -

Né le 9 Avril 1885 à Dornach, Alsace-Lorraine. Décédé le 10 Octobre 1918 (au sein du 166e d'Infanterie), à Harringhe en Belgique.


Exerce la profession de banquier.
Sorti de l'Ecole des Hautes Etudes Commerciales, il s'installe au Havre, ayant été envoyé pour participer à la création de la Banque de Mulhouse de cette ville.

Il est incorporé comme sous-lieutenant au 247e d'Infanterie, promu Lieutenant au 347e puis Capitaine au 137e d'Infanterie.
Il est blessé gravement en 1914, mais à sa demande, retourne au front où il se distingue deux fois.
Il reçoit la Croix de guerre avec étoile de bronze et de vermeil, et est fait Chevalier de la Légion d'honneur.

Il était l'époux de Célina Marie Gaijean. Marié au Havre le 22 Avril 1913.
Il laissa deux enfants : Antoinette et Jean.



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ESNAULT Maurice

Caporal au 169e d'Infanterie

Cité à l'ordre du régiment n° 84 bis en date du 24 juillet 1916

"très bon caporal, très courageux, s'est fait remarquer en plusieurs circonstances périlleuses pour sa belle attitude et son sang froid."

Cité à l'ordre du 169  R. Infanterie  n° 394 du 21 janvier 1918 :

"Très bon sous-officier, plein d'allant et de sang-froid. Le 8 septembre 1917 a entraîné vigoureusement ses hommes à l'assaut de puissantes positions ennemies et a contribué pour une large part à réduire un blockhaus qui arrêtait la progression des vagues. A été blessé au cours de  l'attaque".

Pieds de tranchées, le 24 décembre 1916 aux Chambrettes.

Blessé par balle séton de la cuisse gauche le 8 septembre 1917 au bois des charmes.

Extrait de correspondance de Monique, fille de Maurice Esnault :

Mon père a survécu au conflit, ce qui me permet de correspondre avec vous aujoud'hui.
Il a fait Verdun, Les Chambrettes, le bois des Chaumes etc... Il connu les tranchées, le froid, la boue, les combats à la baïonette. Il a eu les pieds gelés, la fièvre typhoïde et une blessure en seton par balle à une cuissemais n'a pas eu à souffrir des gaz, contrairement à certains de ses amis d'enfance dont un grand nombre ne sont pas rentrés et que j'avais l'impression de connaître tant il en parlait

En effet, pendant toute mon enfance, tous les soirs après dîner, il me racontait la guerre, mais restait discret sur ses deux citations élogieuses, (dont je n'ai eu connaissance que dans un passé relativement récent). Il m'avait aussi appris la chanson de son régiment le 169 dont j'ai encore en mémoire quelques phrases

Ils étaient trois cousins germains, nés d'octobre 1894 à janvier 1895, seul mon père, orphelin de père et mère est rentré de cette guerre, alors que les deux autres, attendus par leurs parents,ont péri en 1915.


Il est resté marqué très longtemps par ce qu'il avait vécu et ma mère disait que, pendant des années il faisait des cauchemards, sautait hors du lit où il reposait en criant "debout les gars, voila les boches" et qu'elle avait alors la plus grande peine à le convaincre que tout cela était fini.

En septembre 1939, il a été mobilisé le 3° jour de la mobilisation générale pour se rendre à Bourges dans une usine de pyrotechnie . Il a été très affecté à ce moment là de voir ses deux jeunes beaux-frères partir à la guerre et de constater que tout ce qu'il avait vécu et souffert, comme tant d'autres, n'avait servi à rien puisque tout recommençait.

 

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FAVIER Lucien

Sous-lieutenant au 169e Régiment d’Infanterie.


Deux citations.- Croix de guerre -

Mort à Dieudoulard, le 8 juin 1915, à l'âge de 24 ans.

La guerre le prend à la fin de son service militaire ; elle le trouve sergent de l'active, mais la grande épreuve va pleinement mettre en relief ses rares qualités d'audace raisonnée et c'est au prix de son sang qu'il prendra rang parmi la vaillante pléïade des officiers.
Après avoir connu les heures angoissantes du Grand Couronné et du Bois-le-Prêtre, il est blessé trois fois ; la dernière, gravement, puisqu'il est laissé pour mort sur le terrain à la suite d'une forte commotion causée par l'explosion d'un obus de gros calibre ; il en réchappe et il est cité à l'ordre de la Division :

"Dans une tranchée de première ligne, a fait preuve de sang-froid et d'énergie dans le commandement de sa demi-section ; a par exemple, contribué à repousser plusieurs contre-attaques allemandes, appuyées par un feu meurtrier de mousqueterie et d'artillerie lourde."

C'est au repos que ce bel officier devait trouver la mort.
Avec ses hommes, il s'exerçait au lancement des grenades, l'une d'elles lui éclata dans la main, déchiquetant horriblement son corps. Transporté mourant à l'ambulance, malgré ses souffrances, il eut encore le courage de plaisanter avec l'infirmier qui lui donnait ses soins.
Jusqu'au bout, il conserva toute sa lucidité d'esprit, causant avec un camarade et lui demandant qu'on prévienne doucement sa mère, qu'il savait ne plus revoir qu'au ciel.
Quelques instants avant sa mort, Lucien Favier fut promu sous-lieutenant sur son lit de souffrances.


Livre d'Or de l'Ecole des Frères Chrétiens de Passy.

 

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FRANCK Georges

soldat au 167e Régiment d’Infanterie :

"Soldat d’une grande bravoure, se présentant pour toutes les missions périlleuses. Le 25 Septembre, s’est  porté le premier à l’assaut des lignes ennemies, s’y est trouvé aux prises avec trois Allemands, les a tués et a fait tomber la défense d’un élément de tranchée de première ligne avec des grenades. S’est porté ensuite à l’attaque des autres lignes, en entraînant ses camarades, et ayant été blessé, a continué à les encourager à poursuivre l’assaut".

21 Octobre ; J.O. 26 Novembre 1915.

 

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GAUTHIER Ernest

soldat au 167e Régiment d’Infanterie 

"Au combat du 25 Septembre 1915, s’est élancé à l’assaut avec une belle ardeur, entraînant ses camarades par sa bravoure exemplaire. Arrivé le premier sur le parapet, a nettoyé la tranchée ennemie et s’est précipité sur les mitrailleuses pour les mettre hors de service".

28 Septembre ; J.O., le 16 Octobre 1915.

 

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GENET Charles

Sergent au 168e Régiment d’Infanterie

- Médaille Militaire -

Charles Genet, un de nos plus jeunes, noble et pure victime de la guerre, fut mobilisé le 8 septembre 1915.

Il montait aux tranchées pour la première fois au mois de février 1916, à Reillon, en Lorraine, tout près de la forêt de Parroy. C'était un secteur des plus tranquilles. Il y fit, pendant quelques mois, son apprentissage de la grande guerre, pour entrer bientôt au plus fort de la mêlée devant Fleury, sous verdun. On sait avec quel renouveau de fureur les troupes du Kronprinz attaquèrent ce secteur vers la fin de juin 1916. "Vous ne les laisserez pas passer, mes camarades", avait dit Nivelle ; Fleury et Thiaumont furent plusieurs fois pris et repris ; le 12 juillet, dernière grande attaque allemande : mais Souville tient bon, et Verdun est sauvé.
Charles Genet fut à cette dernière affaire. Un de ses camarade donne en quelques mots le témoignage de sa bravoure, des dangers qu'il courut et de l'esprit de foi qui remplissait son âme d'apôtre : "c'est là, écrit-il, que nous avons bine pensé tous deux ne jamais revoir notre cher pays chartrain ; c'est là encore qu'il me remit un chapelet, car sa foi était profonde ; c'est à la descente de cet enfer qu'il fut nommé caporal..." (lettre de M. Louis Garreau du 168e RI, le 3 Août 1919) Et Charles écrivait lui-même : "enfin ça y est, nous voilà sortis de ce mauvais endroit et je remercie Notre-Dame de Chartres de la protection qu'elle m'a accordé si manifestement pendant ces derniers jours (lettre du 22 juillet 1916)".
Après un séjour au bois d'Ailly, où il connut l'épreuve démoralisante de longues semaines de bombardements, il revint, en décembre 1916, dans la région de Verdun, mais cette fois beaucoup plus au nord ; la victoire de Mangin, du 15 décembre, avait reconduit les Allemands presque jusqu'à leur ligne primitive Louvemont-Bois des Caurières.
Mais on devine les souffrances de nos soldats obligés de tenir dans des lignes non organisées au début de l'hiver qui s'annonçait particulièrement rigoureux. Charles eut les pieds gelés et fut évacué. Il trouva dans son malheur la consolation d'une bonne permission de convalescence qui lui fit goûter les joies aimées de la famille.
Il passe ensuite un mois dans un secteur tranquille (Haudiomont, S-E de Verdun), un mois aux Eparges, puis deux mois en Champagne où, après avoir pris part à l'attaque du 16 avril, il reste à organiser nos positions des Monts, nouvellement conquises.
Il obtint, après ces affaires, la belle citation suivante, dont il est heureux d'envoyer le texte à sa mère pour le jour de sa fête, ajoutant d'ailleurs que pour avoir la croix de guerre "il n'a rien fait de plus que ces camarades et qu'il a seulement eu plus de chance."

Ordre du régiments (168e régiment d'infanterie) :

"Charles Genet, caporal. Excellent gradé, toujours volontaire pour les missions périlleuses. S'est particulièrement distingué pendant la période du 17 au 30 avril 1917, se dépensant sans compter pour réaliser l'organisation d'une tranchée conquise en dépit de violents bombardements."

Dans son extrême délicatesse de coeur, Charles craint que les siens recevant ce témoignage de son incomparable bravoure ne s'effraient pour l'avenir d'un héroïsme dont il leur avait caché la mesure. Il y va d'un tout petit mensonge et écrit ; "La phrase où il est dit que j'ai toujours été volontaire pour les missions dangereuses est fausse. Je me suis toujours contenté de faire ce qu'il fallait."
Evidemment, mais pour un âme généreuse comme la sienne "il fallait" faire plus que son devoir et pousser jusqu'au sacrifice volontaire le don de soi-même ; et c'est en cela que vraiment il ne "faisait que ce qu'il fallait".
Au mois d'août 1917, après un repos de quelques semaines et un très court séjour au secteur calme de la Butte de Souain, il revenait à Verdun et montait en ligne, nommé depuis peu sergent, au fameux bois des Caurières.
C'est là qu'il tomba, le 8 septembre. Sa mort a été raconté à sa famille avec une noble et touchante simplicité par un de ses camarades : "Vous pouvez être fiers de votre fils ; il fut, pendant toute l'attaque, une image vivante du sacrifice. A la tête de ses hommes, il progressa avec courage, les stimulant et leur montrant l'exemple ; il arriva ainsi jusqu'à la troisième ligne allemande, et là il reçut une grenade en pleine poitrine et une balle. La mort, au dire des camarades, fut foudroyante." Et il ajoute : "Tout le monde de la compagnie regrette notre pauvre Charles, car il était aimé pour son grand coeur et sa bonté. Les chefs l'estimaient, car ils le savaient courageux et lui trouvaient une grande conception du devoir."
Ce sont presque les termes de la seconde citation, hélas ! posthume, qui fut décernée à Charles :


"Genet Charles, sergent. Jeune sergent ayant une haute conception de son devoir. A fait l'admiration de ses hommes et de ses chefs en se portant courageusement, le 8 septembre 1917, en tête de sa fraction, à l'assaut des tranchées ennemies, entraînant tout le monde par son exemple. Est tombé mortellement atteint au cours de l'action."

Charles Genet a été décoré de la médaille militaire à titre posthume à la date du 14 février 1921.

livre d'or Institution Notre-Dame de Chartres.



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GEORGES Louis Emile

Sous-Lieutenant au 169e d'Infanterie

- Chevalier de la Légion d'honneur -

Né le 21 Novembre 1877 à Brémoncourt, Meuthe-et-Moselle.
Passé au 369e d'Infanterie, Régiment de réserve du 169e, Georges Emile est tué au Bois-le-Prêtre le 12 Juillet 1915.

"Officier dévoué et consciencieux. Mort glorieusement pour la France, le 12 Juillet 1915, au Bois-le-Prêtre. Deux citations antérieures".

 

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GONDAL Germain

Soldat à la 1ere Cie du 168e d'Infanterie.


- Médaille Militaire -

"Brave et dévoué soldat ayant toujours donné le meilleur exemple à ses camarades. A tété très grièvement blessé le 7 Juillet 1916 à Fleury, alors qu'il se maintenait à son poste de combat sous un bombardement violent."


Amputé de la cuisse droite. Déjà cité à l'ordre.

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GORIN Louis

Soldat de 2e classe - Agent de liaison au 367e Régiment d'Infanterie.

Né le 10 Mars 1889 à Paris, 9e Arrondissement.
Tué au Bois-le-Prêtre (Bois de Mort-Mare) le 5 Avril 1915.





LettreVibert

Ci-dessous la transcription de la lettre d'avis de décès du soldat Louis Gorin, adressée au Beau-père de ce dernier par le Capitaine Vibert, Commandant la 22e Cie du 367e Régiment d'Infanterie.



Sur le Front - 21 Avril 1915

Monsieur,

Je présume que vous avez été avisé officiellement, depuis l'envoi de votre lettre qui vient de me parvenir, de la mort de votre gendre, le soldat Louis Gorin, mort bravement à l'ennemi au cours des engagements auxquels nous avons pris part les 5 et 6 Avril.
J'ai été d'autant plus sensible à sa perte que je le croyais à l'abri de tout danger au poste téléphonique où je l'avais envoyé en liaison auprès du Commandant, et sur lequel par un malencontreux hasard, un obus de gros calibre est venu tomber durant le combat.
Tous, sommes très affligés de la mort de notre sympathique camarade, qui depuis plusieurs mois assurait avec zèle et à ma grande satisfaction le service de liaison de ma Compagnie avec le Chef de Bataillon, et avait su s'attirer par son amabilité et sa dignité l'amitié de tous ceux qui avaient avec lui des relations de service.
Je vous serais obligé de vouloir bien présenter mes bien sympathiques condoléances à Madame Gorin, et d'agréer, Monsieur, l'assurance de meilleurs sentiments.

Signé : VIBERT, Capitaine Commandant la 22e Compagnie - 367e d'infanterie - secteur 123.

P.S - Le soldat Gorin a été enterré dans le cimetière de F. (probablement Flirey, ndla), ainsi que ses camarades, hélas assez nombreux de notre régiment.



GRANDJEAN Serge Pierre Jean

Sergent au 169e Régiment d’Infanterie.

- Croix de guerre avec palme -Médaille militaire à titre posthume -

Né à Nérondes (Cher), le 21 septembre 1893. Bachelier en droit (1913). Etudiant de 3e année. Mort pour la France, au Bois de la Gruerie, le 25 Septembre 1915.


Citation à l’Ordre de la Division :

"S’est porté à l’assaut le 25 septembre 1915 sous un feu intense de mitrailleuses et un bombardement violent, entraînant sa demi-section avec la plus grande énergie. Est tombé frappé mortellement dans les réseaux de fils de fer ennemis".



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GUERET Henri

Caporal au 167e Régiment d’Infanterie 

"A entraîné avec lui un groupe de brancardiers pour aller relever en plein jour, à 200 mètres des lignes allemandes, un médecin-major blessé".

26 Février 1915 ; Ordre du Régiment.
Le Caporal Guéret etait un séminariste du diocèse de Versailles.


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GUY René Eugène

Sous-lieutenant au 168e d'Infanterie

Chevalier de la Légion d'honneur

Né le 26 avril 1882 à Paris - Inscrit au stage le 18 décembre 1915. Blessé mortellement le 29 juillet 1917 en Champagne, à la butte de Souain, d'une balle dans la tête. Mort pour la France, le lendemain, à l'hôpital de Suippes.

Cité à l'Ordre 78 du Régiment, le 10 mai 1915 :

"A fait preuve sous le feu de la plus belle activité, en réorganisant une tranchée bouleversée."

Cité à l'Ordre de la Division, octobre 1915 :

"D'une bravoure remarquable a, le 25 septembre 1915, sous le feu de l'ennemi, pris le commandement des unités qui s'étaient portées en avant des lignes et les a maintenues jusqu'au dernier moment en les encourageant par son exemple."

Cité à l'Ordre de la Brigade, le 16 Août 1916 :

"Officier très méritant. A fait preuve de courage et de fermeté de caractère en maintenant ses hommes pendant neuf jours en première ligne sur des positions dépourvues d'abris et continuellement battues par l'artillerie ennemie."

Chevalier de la Légion d'honneur, le 30 juillet 1917 (Ordre du 6 août).

Barreau de Paris.

 

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HAMEL Louis

Caporal au 168e d'Infanterie


"A exécuté de jour et de nuit un travail d'approche aux vues de l'ennemi pour permettre l'occupation d'une tranchée inoccupée à 50 mètres en avant de la ligne. A été grièvement blessé au cours de ce travail.
Avait déjà été blessé. A toujours fait preuve des plus belles qualités de courage et de sang-froid".



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HIDIER Marcel

Adjudant, 169e Régiment d’Infanterie. affectation : 167ème RI à compter du 27/11/1913.

- Croix de guerre avec palme -

1ère citation en date du 8 mai 1915 ; ordre général N° 174  (JO du 8 juin 1915)

"A entraîné vigoureusement sa demi-section à l'assaut d'une tranchée ennemie fortement organisée et dont il s'est emparé. Ayant vu tomber son chef de section, a pris résolument le commandement de sa section. A fait de nombreux prisonniers. S'est maintenu pendant deux jours et deux nuits sous un feu meurtrier d'artillerie, faisant preuve de beaucoup de courage et d'énergie. A été nommé adjudant. "

2ème citation : en date du 15 octobre 1915 ; ordre général N°99

" Sous-Officier remarquable par ses qualités de bravoure et d'audace; le 25 septembre a entraîné, sa section à l'assaut des lignes ennemies dans un élan irrésistible. Violemment contre attaqué, a défendu le terrain conquis avec une énergie farouche. N'a pas reparu. "

Porté disparu lors de l'attaque du 25 Septembre 1915, Marcel Hidier est tombé aux mains des Allemands devant Saint-Thomas. Il décède en captivité au camp de Ludwigsburg, le 4 Février 1917.

 

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JANVRY  de Haudry Paul

Caporal au 168e RI


Tué au Bois le Prêtre, le 21 février 1915, à l'âge de 21 ans.

Paul de Janvry, qui était de la classe 1914, n'a connu le front que pendant trois semaines, juste le temps de se faire remarquer par son audace tranquille et d'immoler la belle fleur de ses vingt ans sur l'autel d'une Patrie qu'on lui avait appris à aimer à Passy.

Livre d'Or de l'Ecole des Frères Chrétiens de Passy

 

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JOUVENCEAU Constantin

Caporal-Fourrier au 167e d'Infanterie, 2e Compagnie de mitrailleuses

Citation à l'ordre du Régiment :

"Très bon sous-officier, très dévoué a fait preuve d'un très grand courage en assurant son service d'agent de liaison au cours des combats du 6 au 16 Juillet 1916".

 

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KÖCHLY Henri

Soldat au 167e d'Infanterie

ETAT CIVIL

Né le 15 juillet 1880 à Lyon.
Canton du 6e arrond., département du Rhône.
Résidant à Lyon
Département du Rhône.
Profession de sculpteur sur bois.
Fils de Léonard  et de PETIT Magdeleine Lucile.
Domicilié à Lyon rue Parfait Silence, canton du 6e Arrondissement.

SIGNALEMENT

Cheveux : bruns
Yeux : bruns
Front : ordinaire
Nez : moyen
Visage : ovale
Taille : 1,65 m
Nationalité Française.

Détail des services et mutations diverses

Incorporé au 167e RI à compter du 14 septembre 1903.
Arrivé au Corps et soldat de 2e classe le dit jour.
Réformé le 1 Novembre 1903 par la commission de Gap pour bronchite suspecte.
Soumis à un nouvel examen médical au 9 septembre 1914.
Pris bon pour le service armé par le conseil de révision du Rhône le 25 septembre 1914.
Affecté au Régiment d’infanterie de Dijon.
Arrivé au Corps et soldat de 2e classe le 25 février 1915. Passé au 167e RI le 1er Août 1915. Incorporé au 167e RI à compter du 1er Août 1915. Arrivé au Corps et soldat de 2e classe dans le dit jour. Disparu le 25 septembre 1915.

 

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 LADRANGE Henri

Caporal au 167e d'Infanterie

- Croix de guerre -

Blessé près de Fleury-devant-Douaumont, le 16 Juin 1916. Blessé à l'épaule droite et au bras gauche, Henri Ladrange est relevé par des infirmiers allemands et soigné à Douaumont, puis dans un hôpital des environs de Francfort.
Il est par la suite interné à Darmstadt.

Citation à l'ordre de la 128e Division d'Infanterie, en date du 12 Octobre 1915, pour sa conduite au bois de la Gruerie :

"Au cours de l'assaut du 25 Septembre 1915, a coupé des fils de fer sous un feu très violent, permettant à ses camarades arrêtés, de se porter en avant".

 

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LAFORCADE de. Jacques

Adjudant au 167e d'Infanterie

Ingénieur civil des constructions navales et ingénieur à la compagnie Thomson-Houston ; parti sergent de réserve, promu adjudant en campagne ; cité à l'ordre du régiment, de la brigade, de l'armée ; mort des suites de blessures, la belle figure toute parée d'intelligence et d'énergie de Marie Bruno Jacques de Laforcade s'impose visiblement et a sa place marquée dans le Panthéon National de nos Gloires où le nom de ce vaillant, mort pour la France, resplandira impérissablement devant la postérité !
Pour mettre en relief les capacités professionnelles, les vertues militaires de Jacques de Laforcade, point n'est besoin de périodes à effet : les faits parlent d'eux-mêmes. Rapportés, certifiés par un officier de valeur, témoin oculaire, ils resteront indélébiles à jamais... Aussi bien, nous contenterons-nous de citer quelques extraits documentés d'une lettre adressée à Mr Paul de Laforcade - père du héros- et dans laquelle le lieutenant U... du 167e RI burine magistralement les traits particuliers d'audace et de sang-froid, qui resteront la caractéristique de l'ingénieur comme de l'adjudant de Laforcade.
"Vous savez ce que je pensais de votre pauvre fils, c'était un brave. Il était pour moi un collaborateur intelligent et précieux, un ami auquel je demandais souvent son avis, parceque je connaissais son bon sens réfléchi, son calme, même au milieu des pires dangers...
Dès le 15 septembre, votre fils donnait l'exemple d'une grande énergie. ETant presque dans l'impossibilité de marcher, par suite d'une entorse au pied, il voulut, malgré cela, suivre la compagnie qui se rendait à...soit 20 kms. Il fut évacué sur l'ordre formel du chef de bataillon. Il revint à la compagnie vers le 5 novembre. Les 9 et 10 décembre, au bois-le-prêtre, sa conduite fut admirable. Déjà il avait avec audace et sang-froid, conduit des patrouilles en avant de nos lignes et rapporté des renseignements précieux sur les emplacements de l'ennemi, etc... indications particulièrement utiles, rapportées par un garçon qui savait voir et juger avec sang-froid malgré le danger. Aux combats des 9 et 10 décembre, le lieutenant D. étant blessé, votre fils prend le commandement de la section en avant et réussit à s'installé sur un layon à 40 m de la tranchée allemande. Il construit alors une tranchée pendant la nuit. Le lendemain vers 3 heures du soir, l'attaque de régiments voisins se produisant, un flottement se fait dans cette tranchée, en face de nous. Ce mouvement n'échappe pas au sergent de Laforcade, il saute de sa tranchée entraînant ses hommes; toute la compagnie suit le mouvememt et le 10 au soir, nous étions maîtres de la tranchée allemande. Le coup d'oeil et le sang-froid de votre fils méritaient une citation. Je le proposais en même temps our sous-lieutenant. On ne me donna qu'à moitié satisfaction en le nommant adjdant.
"Lorsque le 15 mars, au matin, les Allemands firent sauter nos tranchées, la compagnie était en deuxième ligne. Le soir je reçu l'ordre de reprendre ces tranchées où les Allemands étaient installés. Après un violent bombardement de notre artillerie, votre fils s'élança avec sa section. Devant notre attaque les Allemands se repliaient lentement en lançant des grenades et des boîtes à mitrailles. Malgré cela, l'adjudant de Laforcade s'installé dans la tranchée reprise, maintenant ses hommes sous une effroyable pluie de mitraille. J'allai moi-même dans cette tranchée et il m'a dit :"Tout va bien, mon lieutenant". Il avait toujours son même calme et son beau sang-froid. Il passa la nuit à réorganiser la tranchée reconquise qui avait été bouleversée par la mine. Il n'y a pas eu d'action à la baïonnette, les Allemands sont trops lâches pour se laisser aborder à l'arme blanche. Le lendemain des unités du 168e sont venues nous relever. En passant les consignes à son successeur, votre pauvre fils regarda par un créneau de la tranchée, la position ennemie. C'est là qu'il a été touché, par une grenade qui lui a fait trois blessures à la tête."
Transporté à l'ambulance de Pont-à-Mousson, ce vaillant soldat,chef incontesté, y décédait le 21 mars 1915 - cinq jours après !
Voici transcrites fidèlement, les citations qui viennent authentifier ce récit. Parchemin Glorieux dont à juste titre, pourra s'enorgueillir le fils de Jacques de Laforcade, pauvre enfant qui n'aura jamais connu son héroïque père !


Extrait de l'ordre du régiment n°38 :


"Le colonel cite à l'ordre : sergent de Laforcade. 10e Cie. "Très belle conduite auf eu. Nommé adjudant, le 19 décembre 1914."


Extrait de l'ordre du régiment n°58 :


"Le lieutenant-colonel commandant le 167e cite à l'ordre : de Laforcade, adjudant à la 10e Cie : "A repris un élément de tranchées bouleversé par une explosion de mine ennemie, s'y est installé et s'y est maintenu malgré les grenades. A été grièvement blessé." Cette citation a été reportée à l'ordre de la brigade (n°22) et à l'ordre de l'armée n°173)".


Brochant sur le tout, le directeur et ses collègues de la Compagnie Thomson-Houston, ont voulu, eux aussi, apporter un éclatant témoignage aux précieuses qualités de l'habile ingénieur, célébrer les mérites et les vertus de Jacques de Laforcade. D'une lettre collective, en date du 29 mars 1915, j'extrais ces lignes flatteuses :
"Depuis près de sept ans qu'il comptait parmi les ingénieurs de nos ateliers de Vaugirard, il avait su gagner l'estime de ses chefs et de tous ceux qui partageaient ses travaux, soit dans notre compagnie, soit au dehors. Ses aptitudes profressionnelles, sa culture générale, la distinction de son esprit et de son caractère l'avaient fait apprécier de tous, aussi est-ce avec un véritable chagrin que nous voyons si prématurément brisée la carrière qui lui était promise. Nous pouvons assurer que nous garderons fidèlement la mémoire de ce collaborateur aimé et estimé".
Est-il plus éclatants témoignages, plus sincères éloges ?

Marié en février 1914 à Mademoiselle d'Annoville, d'une vieille famille de Normandie, Jacques de Laforcade n'eut pas la joie d'embrasser le cher petit être, né d'une union assortie qui s'annonçait sous les plus riants auspices...
Hélas !
A ce chrétien sincère, Dieu avait réservé la Béatitude infinie ; au patriote ardent, Il a conféré l'Immortalité !

Kléber Michel de MARGERIE.

Mémorial de la Grande Guerre


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LAHIERRE Charles

Caporal au 167e d'Infanterie

Né le 2 Octobre 1883 à Paris XIIIe.
Fils de Marie Célestin Lahierre et Marie Moreau, domiciliés à Paris.

Signalement : Yeux gris, sourcils châtains, front ordinaire, menton rond, bouche moyenne, visage ovale. 1.63m.

Détails des services et mutations diverses : Incorporé au 79e RI à Nancy à compter du 8 Octobre 1905, arrivé au corps le dit jour et immatriculé sous le numéro 6959, soldat de 2e Classe, soldat de 1ere Classe.
Envoyé dans la disponibilité le 18 Septembre 1906 en attendant son passage dans la réserve de l'armée active. Certificat de bonne conduite "accordé".
Passé dans la réserve de l'armée active le 1er Octobre 1907.

Régiment d'Infanterie de Neufchâteau.
Passé au 169e d'Infanterie (décret du 15 Mars 1913).
Rappelé à l'activité par décret présidentiel du 1er Août 1914 (Mobilisation générale).
Arrivé au 167e d'Infanterie le 4 Août 1914.
Nommé Caporal le 28 Janvier 1915, décédé le 31 Mars 1915 de blessures de guerre à l'hôpital aux. n°45 à Pont-à-Mousson.

 

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LARATTE Pierre

Caporal au 169e d'Infanterie.

Pierre Laratte est né le 4 Juin 1891 à Oulins, canton d'Anet, Eure-et-Loir, où son père était percepteur.
Elève au lycée d'Orléans, BAchelier de l'enseignement secondaire avec mention : Latin, sciences, mathématiques en 1910. Licencié en droit en 1913.

Pierre Laratte est incorporé en octobre 1913 au 169e d'Infanterie à Toul, fort de Villez-le-Sec. Il fut nommé Caporal en mars 1914. La Compagnie de celui-ci quitta le fort de Villey-le-Sec vers le 2 ou 3 Septembre pour aller renforcer les troupes du Grand Couronné de Nancy. Il fut tué le 14 Septembre 1914 à Champenoux, village situé à 14 kilomètres de Nancy, entre cette ville et la frontière, sur la route de Nancy à Château-Salins.

Il avait 23 ans.

 

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LAURENT Paul

Sous-Lieutenant au 169e d'Infanterie.

Deux citations - Croix de guerre -

'S'est emparé de vive force d'une tranchée ennemie fortement défendue et s'y est maintenu malgré une violente contre-attaque.
Au cours d'un retour offensif qui parvint à rompre la première ligne, est resté personnellement avec les défenseurs de barrages et a pu, à force de courage et d'énergie, d'abord arrêter puis refouler l'ennemi en lui infligeant des pertes sérieuses.


"Lieutenant du peloton de pionniers, a entrainé son peloton très brillammnent à l'assaut des tranchées allemandes, sous le feu croisé des mitrailleuses ennemies et un bombardement intense d'artillerie. Rejeté dans la tranchée de départ est reparti trois fois à l'assaut".

 

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LEFORT Achille

Soldat au 167e d'Infanterie

Le 21 Mars 1918, le Soldat Lefort Achille de la 1ere Compagnie de Mitrailleuse, tombe mortellement frappé en foulant secourir des camarades blessés. Le soldat Lefort reçoit une citation à l’ordre de la 8e Armée.

 

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LEFORT Désiré

Soldat de 2e classe au 167e Régiment d’Infanterie.

- Croix de guerre avec étoile de vermeil -



Né le 13 Janvier 1897 à Ruan, Loiret. Classe 1917. Instruction militaire au 31e d'Infanterie.
Tué le 18 Septembre 1918 au Moulin de Laffaux, dans l'Aisne.

Cité à l'ordre du Régiment n° 414, en date du 20 septembre 1917 :


"Excellent soldat plein d'entrain, d'ardent et de bravoure. Le 8 septembre 1917 s'est porté courageusement à l'assaut des tranchées ennemies sous un intense bombardement et un feu violent de mitrailleuses."


Cité à l'ordre du Régiment en date du 27 juillet 1918 :


"Soldat courageux et plein d'entrain. Le 18 juillet 1918 s'est résolument lancé à l'assaut des positions ennemies et a contribué à la capture des prisonniers."


Citation à l'ordre du Corps d'Armée en date du 30 Août 1920 :


"Jeune soldat du plus grand mérite, extrêmement brave et courageux. S'est toujours distingué dans les circonstances les plus difficiles par sa belle attitude, beaucoup d'entrain et un dévouement absolu. Tombé glorieusement, le 18 septembre 1918, au moulin de LAFFAUX, en se portant vaillamment à l'attaque des positions ennemies. Croix de guerre avec étoile de vermeil."

 

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LEGRET Henry Paul

Lieutenant-Colonel, Commandant au 169ème d'Infanterie

11 Citations - Officier de la Légion d'honneur -

LEGRET Henry Paul, né le 25/01/1875 à Gerbéviller
Résidence : Nancy 31 rue Lazare Carnot.
Lt Colonel de réserve C.M. de chars n° 510
Atteint par la limite d’âge de son grade le 25/01/38
Rayé des cadres à compter du 26/01/1938
Admis à l’honorariat de son grade le même jour.
Décédé le 2 février 1940 à son domicile à Nancy.

Fiche matriculaire :
Né le 25/01/1875 à Gerbéviller,
Signalement : cheveux châtains, yeux bruns, front haut, nez moyen, visage ovale. Taille 1,62 m.
Blessures : Plaie cutanée du front au dessus de l’arcade sourcilière droite par balle (Vienne le Château 25/09/1915)
Citations : 11 (ou 10 ? La première GQG % de la division 27/09/15 est rayée). 1 à % du régiment, 2 à % division, 3 à % C.A., 4 à  % Armée.
Décorations :
Officier d’académie (Arrêté du 21/11/1908 Ministre de l’Instruction publique et des Beaux Arts)
Chevalier de la Légion d’Honneur (28/09/1915)
Croix de guerre
Officier L.H. (16/06/1920)
Grande-Bretagne Compagnon DSO (% général n° 35 DE du GQG 04/04/1919)
Belgique Croix de guerre Belge (DM 28/04/1920)
Commandeur de la L.H. du 11/07/1935 (J.O. 13/07/1935)

Engagé volontaire pour 4 ans (Instruction : certificat d’études primaires)
Incorporé au 79ème R.I.
2ème classe : 03/02/1893
Caporal 05/08/1893
Sergent fourrier 24/09/1894
……………………………
Ecole Militaire d’Infanterie (Saint Maixent) Elève officier 11/04/1899
26ème R.I. : S/Lt 01/04/1900 ; Lieutenant 01/04/1902
169ème R.I. : Cne. 23/09/13
Chef de Bon. à TT 03/10/1915
«        «      «  à TD 25/03/1919
1923 Stage de 4 mois à l’Ecole des Chars de Combat à Versailles.
Affecté au 509ème RCC à Valenciennes à/c. du 22/08/1923
Retraité, radié des contrôles d’activité le 29/10/1925

Affaires auxquelles l’officier a pris part :
22/09/1914 combat de Mamey
27/09/1914 attaque de Fey en Haye
31/03/1915 prise de Fey en Haye
30/10/1914 au 02/07/1915 combats du Bois le Prêtre et du Quart en Réserve
Juillet à septembre 1915 en secteur au Bois de la Gruerie
25/09/1915 offensive de Champagne ; combat devant Servon-Binarville
……………………………………………………………………..

Certificat de maladie du 10 avril 1914 établi par S/Lt VABRE, CLEMENT sergent, DUVAL caporal. «Le Cne. LEGRET a pris froid en restant sous une pluie battante pendant deux heures et demie pour diriger le tir de sa compagnie au champ de tir de Réberville à 10 km. du fort de Bourlémont »

1930 : une photo d’identité jointe à sa demande de carte d’identité d’officier de réserve.

Ecole Militaire d’Infanterie promotion 1899-1900
Classement à l’entrée : 100ème sur 250 admis
En octobre 147ème (mil. 226) sur 313 classés
A la sortie 62ème (mil. 109) sur 307 classés.

Noté par tous ses chefs comme un excellent chef de guerre d’une bravoure toujours égale, d’un dévouement sans défaillance et qui n’a jamais mérité que des éloges. Deux blessures, onze citations, officier de la Légion d’Honneur.

Marié, sans enfants.

 

 

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LERAT Arthur Emile

Sous-lieutenant, 167e Régiment d’Infanterie.

Arthur Emile Lerat né le 10 août 1883, à Roisin, arrondissement de Mons, province du Hainaut, en Belgique. Ses parents étant tout deux de nationalité française (son père exerce alors la profession de douanier, ce qui explique sans doute le lieu de naissance de son fils), né eux-mêmes de parents français, lui permettent, selon la loi en vigueur à l'époque de se prévaloir de cette nationalité.

Engagé volontaire pour 4 ans, le 19 septembre 1901, il est incorporé au 127e RI de Valenciennes ce même jour. La déclaration de guerre en août 1914, le trouve alors adjudant et c'est au sein de ce même régiment qu'il participe à la bataille des frontières, à la retraite qui s'ensuit ainsi qu'à la bataille de la Marne.
Blessé le 18 septembre 1914 à Berry-au-Bac, par un éclat de shrapnel, ses états de service mentionnent sa présence à l'hôpital du 19 septembre 1914 au 2 février 1915 puis aux Armées (sans autres précisions) du 3 février 1915 au 25 septembre 1915 (il semblerait être passé par La Courtine à une date et pour une durée qui me sont, pour l'heure, inconnues).

" Ordre de la 128e division n° 10 du 12 septembre 1915.
Le Général Riberpray Commandant la 128° Division cite à l'Ordre :
M. le S/Lieutenant Lerat de la 6° Cie

" Le 11 Août, appelé en renfort d'un Régiment voisin a contre-attaqué à la baïonnette avec la plus belle énergie. Bien que contusionné par un éclat d'obus, est resté à son poste et deux fois de suite, s'est porté en avant, entraînant ses hommes par son exemple".

En campagne le 12 septembre 1915
le Général Commandant la 128° D.I.
Signé : Riberpray
"

Blessé le 25 septembre 1915 à Saint-Thomas. Plaie en Séton avec fracture avant-bras droit par balle. Un certificat médical établit avant son admission à l'hôpital confirme la date du 25 septembre et détaille sommairement la blessure :

"le 25 septembre 1915, devant Saint-Thomas, lors d'un assaut à "La Mare aux Boeufs", alors couché dans un champ, prêt à un nouveau bond, il reçut une balle dans le bras droit. Le projectile lui fractura le cubitus à la hauteur de l'articulation".

Ordre de la division n° 11 du 12 octobre 1915

"Le 25 septembre, a entraîné sa section avec une vigueur et un entrain remarquable à l'assaut des lignes ennemies sous un feu violent d'artillerie lourde, a été blessé au cours de l'action".

Malheureusement pour lui, la gravité de cette seconde blessure sera telle qu'elle l'éloignera définitivement du front, lui ayant fait perdre l'usage de son bras (invalide à 65% selon son dossier médical).

 

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LE ROY

Lieutenant-colonel commandant le 168e Régiment d’Infanterie 

"Brave entre les Braves, montrant en toutes circonstances une ardeur communicative, réalisait le type accompli de l’entraîneur d’hommes : est tombé grièvement blessé pendant l’assaut glorieux livré par son régiment, le 25 Septembre 1915, au moment où il groupait autour de lui, pour résister à une contre-attaque, des fractions voisines qu’il électrisait au cri de : « En avant ! Vive la France ! »"

Avait été cité sept fois à l’ordre (quatre fois à l’ordre de l’armée).
21 Octobre ; J.O., 26 Novembre 1915.

 

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LOMBARDAT Jules Louis Robert

Soldat de 1ere classe au 168e Régiment d’Infanterie.

Né à Auxerre (Yonne), le 8 Mai 1895. Etudiant de 2e année.
Mort pour la France, au Bois-le-Prêtre, le 24 Mai 1915. Croix de guerre avec étoile de bronze. Médaille militaire à titre posthume.

Citation :

"Brave soldat ayant donné les preuves de la plus belle ardeur au combat. A trouvé une mort glorieuse, le 24 Mai 1915, au Bois-le-Prêtre".




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LOZOUET Charles

Sergent au 169e d'Infanterie

- Croix de guerre -

Tué à Binarville (Argonne) le 25 septembre 1915, à l'âge de 34 ans.

 

"Visage dont les yeux limpides savaient voir ;
Visage qu'on sentait tout enivré d'espoir,
Puisqu'il avait l'amour, puisqu'il aurait la gloire,
Puisqu'en la vie heureuse et belle il pouvait croire.
Puisque, orgueilleux et doux, il pouvait s'incliner
Sur le léger berceau d'un frêle nouveau-né ;
Visage paternel si jeune encore ; visage,
Visage que j'ai vu, que je ne verrais plus".

 

Ainsi chante le poète Gabriel Volland, sergent au 169e. Il célèbre la mort de son ami, le sergent Charles Lozouet, du même régiment, tué à l'assaut de Binarville, en Champagne, le 25 septembre 1915.
Charles Lozouet était le gendre de M. Georges Putois, membre de la Chambre de Commerce de Paris.
Il était entré à l'Ecole des Beaux-Arts pour en sortir architecte diplômé à 25 ans et médaillé. Il était marqué du signe radieux, il avait le droit de tout attendre de ce que la vie réserve à ses privilégiés. Son nom commençait à s'imposer par son oeuvre et la joie avait scellé les pierres de son foyer. Celle qui n'y vit plus qu'avec une chère ombre nous vient dire :
"C'était un âme d'élite, loyale et droite, pour laquelle le sentiment du devoir et de l'honneur était sacré. Il s'est battu avec foi pour défendre notre belle France, et, malgré tout ce qui pouvait blesser sa sentimentalité d'artiste, il ne s'est jamais plaint."
L'épouse en deuil ouvre, pour nous, le reliquaire où sont encloses les lettres du père et de l'époux. Elle nous en donne à lire quelques expressifs fragments.
Après de rudes combats au Bois-le-Prêtre, où les efforts de nos soldats furent récompensé par le succès :
"Cela a été bien dur, écrit-il, mais c'est gagné. Vive la France ! "
Il ajoute, pour l'amener à la conception du sacrifice :
Pense qu'il faut que je te défende, nos parents, notre petit, tout notre art, tout ce que nous avons de beau dans notre pays."
En Argonne, en 1915, après deux mois de tranchées sans relève et quatre attaques, sa femme lui écrit son souci de toutes les misères qu'il endure ; qu'il a dû être malheureux ! Il lui répond : "Le bon Dieu m'a mis là, pour faire mon devoir; il faut que je l'accomplisse."
Il l'accomplira au prix de sa vie. Quand l'heure sonnera, pour lui, du don suprême, sa citation à l'ordre de la Division attestera ce qu'il fut par ce qu'il fit :

"Excellent sous-officier, courageux et dévoué, le 25 septembre 1915, a assuré malgré un bombardement des plus violents, la liaison du bataillon d'une façon parfaite et à la plus entière satisfaction de ses chefs. A été tué au cours de l'attaque."

Le fils qu'il a laissé lira ces lignes au-dessous d'une croix de guerre ; il en aura une grande fiereté pour le nom qu'il porte, et c'est un héritage d'honneur qui se transmettra intact, de génération en génération.
La mort qui fait immortel n'est point la mort. Le poète, maintenant, voit plus radieux que jamais le visage de son ami. C'est qu'il est nimbé de gloire.

"Malgré le sol fangeux, la tranchée et la boue,
Malgré ton front si pâle, et ce sang sur ta joue,
Je te vois resplendir, noble entre les plus beaux,
O visage sacré, visage d'un héros. »

 

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MACE Octave Alfred Alcide

Aspirant à la 4e section de la 1ere Compagnie de mitrailleuses, du 167e régiment d'Infanterie.

Né le 22 juin 1893, à Rennes (Ille-et-Vilaine). - Licencié en droit, Lauréat de la Faculté de droit de Rennes. - Inscrit au Stage le 2 décembre 1913. Lauréat de la Faculté de doit de Rennes (Licence) : 1ere Mention de droit romain ; 1ere mention d’histoire (1911) ; 1ere Mention de droit civil (1913) – Etudiant en doctorat Sc. Juridiques de la Faculté de Paris. Tué à l'ennemi, à Corcy (Aisne), le 3 juin 1918.

cité à l'ordre 341 de la Xe Armée, le 20 septembre 1918 :

"Aspirant possédant les plus belles qualités d'énergie et d'audace; Au cours de l'attaque du 3 juin 1918, devant Corcy a fait l'admiration de tous par son sang-froid. Commandant une section de mitrailleuses, l'a portée, à deux reprises, dans des emplacements exposés où la situation était critique, infligeant chaque fois, de lourdes pertes à l'ennemi. Mortellement Blessé pendant l'action."

Croix de guerre avec palme. Médaille militaire à titre posthume, le 24 mars 1920 (Journal Officiel, 16 mai 1920).

Livre d'or du Barreau de Paris.



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MAGNIEZ Gaston

Soldat de 1ere Classe au 167e d'Infanterie


Gaston au 26e d'Infanterie - au 167e d'Infanterie - avec son fils né le 12 Juillet 1914



Gaston Louis Joseph Magniez est né le 20 Juillet 1889 à Paris (3e ar.).
Incorporé au 26e d'Infanterie le 3 Juillet 1910, il intègre ensuite le 167e; il rejoint ses foyers le 27 Septembre 1912.
A la déclaration de guerre, il reprend son service au 167e d'Infanterie.

Blessé le 4 Août 1915 par une balle au nez.
Il trouve la mort le 5 Avril 1916 en Lorraine, au Bois Boué. Lors d'un violent bombardement sur ce sous-secteur, 7 braves du 167e, restés leur poste, sont ensevelis. Gaston est l'un d'entre eux.

Une citation à l'ordre du Régiment (21 Avril 1916):

"Très brave soldat au feu. A montré des qualités d'entrain et de bravoure pendant l'attaque du 25 Septembre 1915. A été tué à son poste de combat le 5 Avril 1916 à Reillon".


Tombe de Gaston Magniez


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MAYRAN Louis

Colonel, Commandant le 168e d'Infanterie

"A montré, au cours d'une progression pied à pied, sous bois, des qualités militaires de premier ordre. Allie à une vigueur physique remarquable des qualités d'ordre, de courage, de méthode au-dessus de tout éloge. Son régiment a montré une tenacité et une volonté de vaincre qui l'ont fait apprécier en toutes circonstances, et qui auront contribué pour une grande part à la conquête définitive d'une forte position ennemie".

 

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MELLIN Charles Jean Louis

Caporal au 168e Régiment d’Infanterie.

Né à Avigon (Vaucluse), le 4 Mars 1892. Licencié en droit (1914). Grièvement blessé, au Bois de la Gruerie, le 14 Juillet 1915. Mort pour la France, le lendemain, à l’hôpital de Châtel.

Citation à l’Ordre de la Division :

 "S’est porté courageusement à la tête de son escouade à l’assaut d’une tranchée ennemie. A été grièvement blessé".

 

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MILLET François

Soldat, 167e Régiment d’Infanterie, CHR.

Cité à l’ordre du Régiment le 20 Février 1916 :


"Pendant un violent bombardement d’artillerie de tous calibres, a été blessé d’un éclat d’obus à la tête, le 19 Juin 1915 au combat du Bois-le-Prêtre. S’est toujours signalé par son courage et son ardeur".


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MOLY (de) Charles

Capitaine au 168e d'Infanterie

"Le 13 Décembre 1914, a conduit sa compagnie dans le plus grand ordre à l'assaut d'une tranchée ennemie qu'il a enlevée sous un feu violent de front et de flanc.
A été mortellement frappé au moment où, presque à découvert, il repoussait en coopérant avec la compagnie voisine, une violente contre-attaque de l'ennemi".

 

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MOUSSON Jules Augustin

Soldat de 1ere classe, 167e Régiment d’Infanterie.

Cité à l’ordre du Régiment le 29 Septembre 1915 :

"Malgré la violence du bombardement, n’a cessé d’assurer la liaison pendant l’attaque du 25 Septembre. A montré une fois de plus des qualités de bravoure et de sang-froid".

 

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PAPILLON Léon

Sergent-Major au 168e d'Infanterie

- Croix de guerre - Médaille Militaire -

Une citation à l'ordre de la Division :

"A fait preuve durant toute la campagne de bravoure et de sang-froid ; a été mortellement blessé au cours d'une patrouille dont il avait sollicité le commandement pour remplacer un camarade père de famille. - Tué au bois le prêtre, le 29 mai 1915."

 

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PARISY Henri

Lieutenant au 168e Régiment d’Infanterie

Instituteur à Saint-Saens, , blessé à Souchez le 29 Septembre 1915.


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PASTY Maurice

Sergent, 168e Régiment d’Infanterie, 5e Compagnie.

"Chef de section d’un sang-froid remarquable. S’est particulièrement distingué devant la ferme de Montécouvé, en Août 1918, tenant la position quoique pris sous un feu violent d’artillerie, ne s’est retiré que sur un ordre formel. Au cours des affaires de Crouy-Nanteuil et dans les Flandres, a toujours donné à ses hommes, le plus bel exemple d’abnégation".

 

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PAVOT Edouard Henri

Soldat à la 2e Cie du 168e d'infanterie.

- Médaille Militaire -


"Très bon soldat, énergique et courageux. S'est particulièrement distingué pendant la pérriode du 2 au 11 Juillet 1916, dans le secteur de Fleury. A été blessé très grièvement à son poste de combat, le 11 Juillet 1916".


Déjà cité à l'ordre.


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PELLETIER Jean

Soldat au 168e d'Infanterie - Aspirant au 89e d'Infanterie

"Bien que blessé au genou a continué à pousser ses hommes en avant à l'assaut. Est tombé mortellement frappé en criant ; En Avant !"

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PERRISSIN-PIRASSET Jacques

Soldat au 169e d'Infanterie

"S'est offert volontairement pour construire les barrages. A travaillé jusqu'à épuisement de ses forces. A, par son sang-froid, son énergie, son adresse dans le lancement des grenades, contribué à repousser les contre-attaques ennemies. N'a quitté son poste qu'après avoir été grièvement blessé".

 

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QUINQUENET Louis

Caporal au 167e Régiment d’Infanterie 

"Agé de cinquante-neuf ans, s’est engagé dans un corps actif ; donne en toute occasion, au combat ou dans la vie pénible des tranchées, l’exemple le plus réconfortant par ses paroles et par ses actes, témoignant d’un courage remarquable, plein d’entrain et de bonne humeur, supporte vaillamment les fatigues les plus dures, relevant d’un mot le moral de ses jeunes camarades".

23 Février ; J.O., 11 Mars 1916.

 

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RIBERPRAY Georges

Général, Commandant la 128e Division d'Infanterie

Riberpray Georges


Né le 3 mai 1861, Georges Riberpray est engagé volontaire au 102e RI.
Elève à l'Ecole Polytechnique, puis à l'Ecole d'application d'Artillerie à fontainebleau et encore à l'Ecole Supérieure de Guerre, il occupera les postes de professeur adjoint au cours de Fortification à l'Ecole de Guerre et sous-chef de Cabinet de M. Berteaux, Ministre de la Guerre.
Lors de la mobilisation, on le trouve colonel, commandant le 10e Génie à Toul.
Il est de tous les combats de la Brigade Active de Toul puis de la 128e DI.

Le général Guillaumat, commandant de la IIe Armée à Verdun, lui a décerné à l'occasion de sa glorieuse mort, la citation suivante à l'ordre de l'armée :


"Officier général de la plus haute valeur morale et du plus beau caractère, n'ayant jamais connu d'autres soucis que ceux du bien de l'Armée et de l'accomplissement de ses devoirs militaires. Adoré de ses officiers et de ses hommes, leur prêchait le mépris du danger en leur donnant, chaque jour, l'exemple du plus beau courage. Tombé glorieusement le 11 septembre 1917 en visitant en plein combat et sous de l'artillerie et des mitrailleuses, ses régiments de première ligne."


Il repose aux côté de ses parents, dans le cimetière de Gaillon, dans l'Eure.

 

RICHER Charles

Soldat à la 11e Cie du 168e d'Infanterie


- Croix de guerre - Médaille Militaire -

"Soldat courageux et plein d'entrain. Au front depuis le début de la campagne. A été grièvement blessé le 25 Mai 1917, en Champagne, en procédant sous le bombardement, à l'aménagement de positions récemment conquises."


Enucléation de l'oeil gauche.

 

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REMY Georges

soldat à la 11e Cie du 168e d'Infanterie.

- Croix de guerre - Médaille Militaire -

"Très bon soldat, énergique et courageux. Le 25 Septembre 1915 est parti vaillamment à l'attaque des tranchées ennemies. Atteint d'une première blessure au genou; a continué la progression jusqu'au moment où il fut à nouveau grièvement blessé".


Perte de la vision de l'oeil droit.





RICAUD H-B

Lieutenant au 167e d'Infanterie





"Officier très énergique, d'un courage et d'un dévouement au-dessus de tout éloge. Commandant de compagnie remarquable, toujours le premier au danger.
Au front depuis le début de la campagne, s'est fait remarquer en toutes circonstances par son sang-froid et sa vaillance, notemment le 21 février 1916 où il a maintenu sa compagnie sous un violent bombardement.
A été grièvement blessé au cours de l'action".

 

 

 




 

ROLLET Pierre

Lieutenant-Colonel, Commandant le 168e d'Infanterie

"Très brave, a toujours donné à ses subordonnés l'exemple d'un courage digne de tous éloges. A commandé un bataillon au début de la campagne.
Grièvement blessé en poussant en avant une compagnie arrêtée par le feu de l'artillerie ennemie. A peine guéri, a repris le commandement d'un bataillon où il a été de nouveau blessé en se portant à sa tête à l'attaque d'une position ennemie.
Promu Lieutenant-Colonel, a pris le commandement d'un Régiment avec lequel il a participé à plusieurs actions importantes".

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RONOT Adolphe

Soldat au 167e d'Infanterie

Citation à l’Ordre de la Brigade n°122.

Le Colonel de la Touche commandant  l’I.D. 128 cite à l’Ordre du la Brigade le soldat RONOT Adolphe, classe 1909, de la 3e Compagnie du 167e Régiment d’Infanterie, Fusilier mitrailleur d’élite. Le 20 Août 1918 a grandement contribué à la réduction de nids de mitrailleuses en abattant plusieurs Allemands.
Le 1er Septembre 1918"


Le Colonel de la Touche.

 

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ROY Georges Joseph Eugène

Capitaine au 167e régiment d'infanterie (puis passé au 367e)

- Croix de guerre avec palme - Chevalier de la Légion d'honneur -

Né à Marseille, le 30 octobre 1866. Après de bonnes études à Saint-François-Xavier (1876-1885), il se destina à la carrière des armes.
Sorti de Saint-Cyr en 1891 et versé dans l'infanterie, il était capitaine au 167e régiment d'infanterie, à Toul, lors de la déclaration de guerre.
Officier d'une grande bravoure, estimé de ses supérieurs, très aimé de ses hommes, le capitaine Roy se conduisit vaillamment au feu.
Mortellement atteint d'une balle au front, à l'attaque de Noviant-aux-Prés (en Lorraine) le 25 septembre 1914, il succomba quelques heures après.

Il fut fait chevalier de la Légion d'honneur et décoré de la Croix de guerre avec palme, à titre posthume.
Avant de partir pour le front, il avait écrit son testament tout imprégné de la foi vive qui l'animait. Il y manifeste sa pleine confiance en Dieu et y fait volontairement le sacrifice de sa vie, si le salut de la Patrie l'exige. On comprendra mieux ce qu'un tel sacrifice avait d'héroïque lorsque l'on saura que Roy laissait derrière lui sa femme avec six enfants. Chrétien convaincu et pratiquant, tout en se préparant au combat, il avait aussi préparé son âme à paraître devant Dieu. La veille du jour où il était tombé, il s'était confessé et avait communié.


 "Le Collège Saint-François-Xavier de VANNES au champs d'honneur (1914-1918)"
Gabriel Beauchesne, éditeur . 117 Rue de Rennes, PARIS
MCMXXIII (1923).

 

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SANCIER

Sergent-Fourrier au 167e d'Infanterie

 



"Ayant eu la cuisse fracturée le 22 septembre, est resté sur le champ de bataille jusqu'au 25, jour où il a été trouvé épuisé par son chef de bataillon.
A demandé de prime abord à cet officier si le soldat qu'il avait chargé de lui transmettre un ordre, au moment où il était tombé, l'avait prévenu de l'exécution de la mission qui lui avait été confiée".

 

 


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SEGARD Charles

Sergent à la 11e Cie du 168e d'Infanterie.


- Croix de guerre - Médaille Militaire -

"Sous-officier d'une bravoure exceptionnelle. A été grièvement blessé, pour la troisième fois, le 25 Avril 1916, au moment, où, seul, ses hommes ayant été mis hors de combat, il arrêtait un groupe ennemi qui cherchait à s'infiltrer dans une de nos tranchées."


Deux fois cité à l'ordre.

 

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THUBERT Pierre Jacques François

Soldat au 167e Régiment d'Infanterie

- Croix de guerre avec étoile de bronze -

Thubert

(Col. THUBERT J.P)

 

Né le 11 mai 1888 à Palau-del-Vidre (Pyrénées-Orientales). Tué le 2 juin 1918 lors des combats de Corcy et Faverolles.

"Soldat courageux et discipliné, remarquable d'entrain et de bonne humeur. Blessé trois fois"

 

 

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TISSIER Henri

Sous-Lieutenant au 169e d'Infanterie

Né le 13 décembre 1885 à Orléans, son décès est établi entre le 13 et le 15 juillet 1915 à la Harazée.

"S'est porté avec un courage remarquable à l'attaque d'une tranchée allemande sur le parapet de laquelle il a été mortellement blessé."

 

 

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TISSIER René Edmond

Soldat au 167e d'Infanterie

- Croix de guerre avec étoile de bronze - Médaille Militaire -

Né le 06 mai 1889 à AUXERRE (Yonne), mort le 30 mars 1915, au Bois Le Prêtre.

Décoré de la Médaille militaire le par arrété ministériel du 25 décembre 1920 avec le mention ci après :

"La Médaille militaire a été attribuée à la mémoire du soldat TISSIER René Edmond matricule 016 042, MORT POUR LA FRANCE, Citation : Soldat trés courageux, s'est fair remarquer par sa belle attitude dans les combats auxquels il a pris part. Tué au bois le Prêtre, le 30 mars 1915 en faisant tout don devoir".

 

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VABRE Théodore

Sous-Lieutenant au 169° Régiment d’Infanterie.

            Le sous-lieutenant Théodore VABRE est né le 26 juin 1888 à Arpajon, commune limitrophe
d’Aurillac chef lieu du département du Cantal . Fils d’un instituteur, il est élève au lycée d’Aurillac et s’engage au 139° R.I., régiment en garnison dans cette ville, le 1° octobre 1907. Sergent le 26 septembre 1908 il se rengage et est admis comme aspirant à l’Ecole Militaire d’Infanterie (St Maixent) le 1° octobre 1912. Il est nommé sous-lieutenant au 169° R.I., à Toul, le 1° octobre 1913.

A la déclaration de guerre il est chef de section à la 4° compagnie du 169° R.I. Le 27 septembre 1914, après la bataille de Lironville, cette compagnie « est à Fey en Haye qui est violemment bombardé par l’artillerie ennemie : la 4° compagnie paraît céder un instant sous la canonnade puis est reportée en avant. Le mouvement est appuyé par le 167° R.I. » (J.M.O. du 169° R.I.).

Au 1° janvier 1915, la 4° compagnie compte trois officiers : son chef, le capitaine LEGRET (qui fera toute la guerre au 169° R.I. et survivra aux combats), le sous-lieutenant VABRE et le sous-lieutenant DUBOURG. La photo ci contre prise en mars 1915, avec un appareil acquis par le sous-lieutenant VABRE, montre celui ci à droite ; au milieu son capitaine, le capitaine LEGRET ; il y a tout lieu de penser que le personnage de gauche est le sous-lieutenant DUBOURG. Le 12 janvier la compagnie est en première ligne de nouveau devant Fey-en-Haye. Le 26 février elle tient la côte 348 et la croupe sud de l’auberge St Pierre. Le 31 mars la 4° compagnie s’empare de nouveau du cimetière de Fey en Haye qui avait été abandonné (J.M.O. du 169° R.I.).

Le 11 avril est noté comme « journée calme » dans le J.M.O. du régiment : le 169° occupe, avec le 356° les positions dans le secteur « hors bois » à l’ouest du Bois-le-Prêtre. Toutefois il est indiqué qu’à 19 h. 35 « l’ennemi ouvre un feu violent avec lancement de grenades à hauteur de C2 ligne VIII ; l’ennemi ne peut déboucher de ses tranchées. 20 h. 15 : tout est terminé ». C’est ce même jour que le sous-lieutenant Théodore VABRE est tombé : « La section étant à l’extrémité ouest de la tranchée nord hors bois et recevant de nombreuses grenades ennemies a immédiatement riposté en jetant lui même plusieurs grenades et a été tué par balle au moment précis où il lançait une grenade » (Citation à l’ordre de la division n° 344 du 11 mai 1915).

Le sous-lieutenant VABRE repose désormais dans le petit cimetière de St Gérons dans le Cantal.


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VIALLE J-B

Lieutenant au 167e d'Infanterie - 1ere Compagnie de mitrailleuses

"S'est emparé, à la tête de sa section, d'une tranchée ennemie et d'un blockhaus de mitrailleuses ; s'y est maintenu sous un feu violent de projectiles de toutes sortes".

 

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VILETTE Jean Louis Georges

Aspirant au 168e d'Infanterie

Né à Rouen. Tombé au Bois de la Gruerie le 14 juillet 1915 (ndla).

"A entraîné brillamment sa section au cours d'une attaque et est tombé mortellement frappé dans la tranchée ennemie qu'il venait de conquérir."

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