Liste des Tués, Blessés et Disparus du 168e d'Infanterie lors des journées des 10, 11 et 12 Septembre 1914 (Liste non exhaustive)


Feuillet 1


Feuillet 2


Feuillet 3


Feuillet 4


Feuillet 5


Feuillet 6


Feuillet 7


Feuillet 8




Liste des unités ayant participé à la défense de la Forêt de Champenoux (23 Août-13 Septembre 1914)























Mamey


Saizerais


Sergent-Fourrier Sancier
167e d'Infanterie
Blessé le 22 Septembre 1914


Marchand henri
Caporal
167e d'Infanterie
Tué le 21 Septembre 1914


Messain Camille
1ere Classe
167e d'Infanterie
Tué le 22 Septembre 1914


Chef de Bataillon Bassot
169e d'Infanterie
Grèvement blessé le
11 Septembre 1914


Adjudant Charo Charles
169e d'Infanterie
Blessé le 22 Septembre 1914
Tué à Neuville-St-Vaast
le 28 Septembre 1915
(Sous-Lieutenant au 405e d'Infanterie

Septembre 1914





Veillée d'Arme au 167e Régiment d'Infanterie

 

 

La Bataille du Grand Couronné


   L’attaque vers la « Trouée de Charmes » visant à séparer les armées de De Castelnau (2ème) et de Dubail (1ère), placées respectivement sur les positions fortifiées de Nancy et d’Epinal, a échoué.
Néanmoins, les troupes allemandes poursuivent leur effort afin de s'enfoncer dans le flanc de Joffre. C'est la 2e offensive de l'Est , la bataille du Grand Couronné de Nancy.

   L'importance de cet engagement a longtemps été minimisé au profit d'une "surmédiatisation", très patriotique, de la bataille de la Marne. Pourtant, c'est bien parceque les troupes de l'Est ont su résister que la manoeuvre de la Marne fut possible. Très tôt, Gabriel Hannautaux considère comme une évidence que, "...par définition, la manoeuvre de Lorraine ne dépend pas de la manoeuvre générale ; c'est au contraire la manoeuvre générale qui dépand de la manoeuvre en Lorraine. Ainsi, nous sommes amenés à retourner, en quelque sorte, la bataille de la Marne, et à rattacher ses débuts, non pas aux opérations de l'Ouest, mais aux opérations de l'Est. si le pivot eût été arraché, soit avant la bataille, soit pendant qu'elle se livrait, la bataille eût été ou impossible ou perdue...L'effort principal des Allemands pour tâcher de gagner la partie au moment où la bataille de la Marne s'engageait, a consisté à essayer d'arracher le pivot ; et c'est la raison de cette terrible et décisive bataille du Grand Couronné."

  Il s’agit d’un massif considérable de hauteurs qui s’étend entre la Meurthe et la Seille et qui couvre Nancy, surtout du côté de l’Est. Il se prolonge même au Sud-Est, jusqu’au Sanon, (petite rivière que longe le canal de la Marne au Rhin, et qui se jette dans la Meurthe un peu en amont de Saint-Nicolas-du-Port, à 12 km de Nancy). Au nord, le Grand Couronné se continue par une chaîne de hauteurs, appelée la côte de Sainte-Geneviève, située entre la Moselle et la Seille, et qui atteint presque Pont-à-Mousson. A l’est, le massif constitué par les monts Toulon et Saint-Jean, couvre les routes qui, de Nomény, vont à Delme et Château-Salins ; au Sud, le mont d’Amance et le bois de Faulx dominent la vallée de la Seille et la voie ferrée qui va de Champigneulles à Mance, où elle traverse la frontière. Les circonstances et les difficultés diplomatiques n’ont pas permis de tirer tout le parti de ces défenses naturelles, en construisant des forts et autres ouvrages militaires sur ces hauteurs. Mais tout au moins n’a-t-on rien négligé pour rendre aisé l’armement éventuel ainsi que l’occupation et la défense des points importants du massif. Les deux forts de Frouard et de Pont-Saint-Vincent, sur la Moselle, l’un au nord et l’autre au sud de Nancy, se rattachent à la forteresse de Toul. Ce qui fait que Nancy joue un rôle de premier plan dans la défense de la frontière. Le général allemand Baumgarten-Crusius s’étonne d’ailleurs de l’entêtement du Kronprinz Rupprecht de Bavière et du G.Q.G, malgré les premiers revers allemands d’importance en ce lieu, à vouloir s’emparer d’une position qu’il avait lui-même reconnue dès 1882, et qu’il estimait admirablement bien préparée.

  L'armée de Castelnau est tout particulièrement visée. Les Allemands n'ignorent pas que celle-ci est affaiblie par le départ d'importants corps actifs, (15e Corps et 1/2 9e Corps), et leur remplacement par des corps de réserve. Le Haut commandement allemand pense qu'il aura plus facilement raison d'effectifs moins aguerris et dont les éléments les plus solides sont épuisés par trois semaines de combats.

  Le 167e Régiment d'Infanterie ne participera pas à ces combats devant Nancy. Nous ne relaterons donc pas avec grande minutie les évènements qui jalonnèrent la première quinzaine de ce mois de Septembre 1914 ; nous nous attarderons toutefois sur l'engagement des 168e et 169e Régiments d'Infanterie dans la Forêt de Champenoux.

  La 2ème armée avait profité du calme des derniers jours du mois d’août pour réorganiser son front. Le 20e Corps s’installe de Pulnoy à Mont-sur-Meurthe, tandis que le 16e Corps couvre un front de la meurthe à Gerbéviller. Du 4 au 12 septembre 1914, alors que des éléments lui ont été retirés pour être envoyés à l’ouest, Castelnau avec comme adjoint le général Léon Durand, commandant le 2e GDR (groupe de réserve) va lutter à 1 contre 4 avec 60% de réservistes, contre la moitié de l’armée impériale.



Les Généraux Dubail - Durand - de Castelnau

  Le 4 Septembre 1914, l’artillerie lourde allemande déclenche le bombardement de Mont, tenu par la 70eme DI de réserve qui doit abandonner un temps ses tranchées, et se réfugier dans le village qu’elle devra évacuer un peu plus tard. Dans la soirée, la 68e DI de réserve et le 20e C.A. sont attaqués. Nos forces se voient contraintes d’abandonner leurs positions.

  Le 5 Septembre, des colonnes ennemies en mouvement sont observées sur les deux rives de la Moselle en direction de Pont–à-Mousson.

  Les troupes du Kronprinz débouchant de Metz et Delme bouculent la 73e DI de Réserve à Pont-à-Mousson. L'armée impériale profite de son avantage et fond sur Sainte-Geneviève, (Sud-Est de Pont-à-Mousson), défendue par le 314e RI, par le bois de Facq ainsi que sur les hauteurs du Grand Couronné de Nancy. Des patrouilles de uhlans s'aventurent jusque dans la forêt de la Reine (Sud-Ouest de P-à-M). Les troupes de forteresse de Toul sont envoyées en renfort dans la forêt de Champenoux. La situation, critique en matinée, se rétablit dans l'après-midi. Nos troupes reprennent l'offensive et réoccupent une partie du terrain perdu.

  Le 6 Septembre, le 168e RI reçoit le baptème du feu. Dans la soirée et la matinée suivante, le Régiment est attaqué par des forces allemandes très supérieures en nombre. La violence des assauts impériaux conduisent les bataillons du 168e à céder un peu de terrain. C'est le repli sur le "Bois de la Côte-en-Haye" où le Régiment va tenir deux jours durant.

Toute la journée de violents bombardements sur Sainte-Geneviève et Amance ont préparé les attaques allemandes qui suivirent dans la nuit du 6 au 7 Septembre. Débouchant du bois de Facq, les Allemands montent à l’assaut des pentes de Sainte-Geneviève. La lutte est acharnée et, deux fois, les allemands sont reconduits dans les bois. L’artillerie lourde française faisant défaut comme de coutume, ces succès sont inexploités. Ce sont les allemands qui reprennent l’initiative. Leur artillerie lourde assomme les défenseurs de Sainte-Geneviève, qui, menacés d’être tournés, reculent. La forêt de Champenoux est perdue au matin, et finalement, c’est l’ensemble du 20e Corps qui doit se replier sur les lisières de la forêt Saint-Paul.

  Dans la journée du 7 Septembre, le 206e RI est lancé à la reconquête de la forêt de Champenoux. L’attaque s’écrase contre les tranchées ennemies.

  Le 8 Septembre, le 20e Corps reprend l'initiative et pousse l'offensive en direction de Réméreville, stoppant l'avance allemande.

  Le 9 Septembre, arrivés en renfort de Toul, deux bataillons du 168e Régiment et un du 169e d'Infanterie bousculent les allemands devant Velaine et investissent la forêt de Champenoux. Dans la nuit du 9 au 10, les allemands, sentant la victoire leur échapper, bombardent Nancy.

  Peu à peu la situation se rétablit sur le front ; les Allemands ne sont plus en mesure de lancer de puissantes attaques mais se défendent pied à pied.

  le 10 Septembre, les 168e et 169e d'Infanterie progressent dans la forêt de Champenoux, atteignant l’étang de Brin au prix de pertes effroyables.

  La victoire a couronné les efforts de la 2e armée. Mais Castelnau a bien le sentiment que l'on peut la compléter encore. Le 20e Corps doit quitter le front ; mais auparavant, on lui demande un sérieux coup de main.
L'ordre général d'offensive est maintenu pour le 11, comme il avait été donné pour le 10 : 16e Corps, 20e Corps, détachement Ferry, groupement de Toul, divisions de réserve, marcheront en avant pour déloger l'ennemi des rives de la Mortagne, des hauteurs de Lunéville, de la Forêt de Champenoux.
Le groupe des divisions de réserve aura encore un supême effort à faire pour se rendre maître de la route de Château-Salins car c'est là que l'on menacera les communications allemandes, et que l'on forcera l'ennemi à quitter la régon.
En conséquence, ordre est donné à la 68e Division de Réserve du Général d'Aubignosc, disposant des détachements Lambin et Neltner (59e Division de Réserve du Général Kopp), et au Régiment de Toul de continuer le 12 son attaque commencée le 11.

  Le 12 Septembre, la 68e Division de Réserve atteint vers 10 heures la lisère Est de la Forêt de Champenoux, au Sud de la route de Château-Salins. Mais au Nord de cette route, le détachement Neltner perd la lisière du bois, et est obligé de se replier sur la Fourasse. A sa droite, le détachement d'Ollones progresse lentement dans la forêt. Le combat se prolonge pendant toute la journée sur cette partie du champ de bataille.
La mission d'attaquer en ce point a été confiée aux 314e et 325e Régiments de Réserve qui viennent de la région de Saint-Geneviève. Ces régiments sont bientôt appuyés par le 168e Régiment d'Infanterie de Toul. Ils se heurtent à une puissante organisation défensive de l'étoile forestière au Nord de Champenoux. Les Allemands en ont fait un véritable réduit défensif. Le 168e et deux des trois bataillons du 143e luttent pour dégager le défilé à la sortie de la Bouzule. Ils y parviennent au prix de pertes énormes mais ne peuvent enlever l'étoile forestière ni le village de Champenoux. Le Colonel Brault du 168e tombe grièvement blessé.

Le Journal de Genève du 10 Avril 1915 relate l'attaque de la Brigade Mixte :

"Elle était dans ce bas-fond. Elle a reçut l'ordre de traverser là, à gauche de la route, ce saillant de la forêt de Champenoux ; puis, arrivée à l'autre lisière, de gravir à couvert la pente qui aboutit à un petit plateau, de le traverser, de franchir la route et de marcher sur le bois d'Erbeviller. La Brigade s'est calmement déplacée. Nous l'avons vue peu à peu disparaître sous bois. Pas un coup de canon, pas un coup de fusil. Après une longue attente, ses lignes ont émergé de la forêt à l'angle fixé. Après une conversion bien exécutée, pour prendre la nouvelle direction, elle a gravi le côteau en ordre, toujours ans être inquiétée. Mais quand elle a débouché sur le petit plateau, nous l'avons vu fauchée en quelques minutes.
A la lisière du bois d'Erbeviller, les Allemands avaient soigneusement dissmulé douze mitrailleuses qui, tout à coup et sans que rien eût révélé leur présence, se mirent à cracher à 300 ou 400 mètres. Leurs gerbes de balles balayaient le sol. En vain, nos hommes se jetaient à terre pour riposter. Ils étaient touchés à la tête. Quelques uns avaient mis leur sac devant eux. Rempart illusoire. Presque tout ce qui avançait au sommet du coteau était touché."


  Lors de ces combats, le Commandant Besson est tué en se portant à l'attaque, en tête du 1er Bataillon. Le Lieutenant Hartmann, commandant une Section de mitrailleuses, frappé à mort, crie à ses hommes en voyant s'esquisser un mouvement de recul : "Sauvez les pièces". Le Sous-Lieutenant Mannoni, Saint-Cyrien de la promotion 14, tombe mortellement atteint d'une balle à la tête, en entrainant crânement sa Compagnie à l'assaut du village de Champenoux.

  Au 167e, le 7 Septembre, les 6e et 11e Cies, sous le commandement du Capitaine Adjudant Major Fraillery, sont détachées pour servir de soutien à une Brigade de Cavalerie qui doit opérer dans la Woëvre. Les autres unités du Régiment, (1er Btn, 5e,7e,8e, 12e Cies et CHRA), se portent en fin de journée à Rosières-en-Haye, sous le commandement du Colonel Nitard. Elles sont rattachées à la 73e Division de réserve dont le Général Lebocq prend la direction le lendemain.
Le 8 Septembre, le Régiment prend la relève du 367e aux positions avancées : 1er Btn à Dieulouard et la Croix de Langrepont, la 5e Cie à la Ferme Neleu, la 7e Cie en soutien de l'artillerie dans la forêt Entre-deux-voies, les 8e et 12e Cies au bois Brûlé et abords.
  Le premier sérieux engagement pour le 167e aura pour théâtre le Bois de Cuite. Le 9 Septembre, le Colonel Nitard reçoit l'ordre de s'emparer de ce bois, dont les Allemands organisent les lisières Sud. Une batterie de 3 pièces de 155 et 1 groupe de 3 batteries de 75 de la place de Toul sont mis à la dispostion du Régiment, afin de soutenir l'attaque. A 17h00, elles entrent en action, contre-battant une batterie ennemie repérée au Nord du bois. A 18h00, le Commandant Duchaussoy, en tête du 1er Btn, se lance à l'assaut du bois de Cuite. Les 1ere et 3e Cies attaquent la lisière Sud-Est, les 2e et 4e Cies se placant en soutien à Dieulouard, et à la Croix de Langrepont. Les autres unités tiennent les points d'appui de la Forêt Entre-deux-voies, la Ferme Neleu et le Bois Brûlé. L'attaque est un succès ; une partie du bois de Cuite est tombé entre nos mains sans perte pour le Régiment. Des travaux sont immédiatement commencés sur la transversale 334–190 du bois de Cuite et sont poursuivis activement pendant la nuit. Des coups de feu sont échangés entre patrouilles et postes, couvrant les travailleurs des deux parties qui sont séparées par une distance d’environ 400m. Un pionnier du 9e Corps Saxon est fait prisonnier.

  Le 10 septembre, une nouvelle action est tentée afin de prendre possession de l'intégralité du bois de Cuite. A nouveau, les 1ere et 3e Cies s'élancent à l'assaut du bois par les pentes Sud-Est du mamelon. Les positions sont prises sur la transversale 334-190, sur laquelle ont été créés des retranchements la nuit précédente. Les sources n'indiquent pas si l'opération est couronnée de succès. Quoiqu'il en soit, toutes les unités quittent le secteur le lendemain matin à 2h00, après avoir organisé défensivement le terrain.


  Le 11 Septembre, le commandement du Régiment passe au Cdt Duchaussoy, le Colonel Nitard prenant la tête d'un détachement mixte, dit de Saizerais, comprenant le 167e porté à 3 bataillons par l'adjonction des 11e et 12e Cies du 169e, le 47e Territorial porté à 3 bataillons par l'adjonction du 1er Btn du 169e, une batterie de 75 et un escadron du 4e Dragon.

   A 7h00, le Régiment occupe les positions suivantes :

  • Le 1er Btn, les 7e et 8e Cie ainsi que la CHRA, à Saizerais.
  • Les 5e et 6e Cies, à Dieulouard et à la Croix de Langrepont.
  • Les 11e et 12e Cie à la Ferme Neleu et au Bois Brûlé.
Positions évoluant le lendemain 12 Décembre, de la façon suivante :
  • 1er Btn : 4 Cies occupant la position des Quatre-Vents-Saizerais.
  • 2e Btn : 2 Cies à Dieulouard et Croix de Langrepont - 2 Cies au Bois Brûlé et à la Ferme Neleu.
  • 3e Btn : 2 Cies en lisière Nord de la forêt Entre-deux-voies - 2 Cies sur la position de St-Georges.



  Les jours suivants, les positions du Régiment évoluent peu. Tout est mis en oeuvre afin d'améliorer l'organisation défensive du secteur.

20e Corps d’Armée                                                    Saizerais, 14 Septembre 1914 18h00.
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Détachement de Saizerais


   
        ORDRE GENERAL

 

            A notre droite, les positions avancées de la 59e Division de réserve occupant Pont-à-Mousson.
            A notre gauche, le 20e C.A. aura, les 14 et 15, en droite sur la ligne incluse : Noviant-aux-Prés, Manonville, Domèvre, Tramblecourt et Jaillon.
            Afin d’assurer la liaison, le 167e poussera demain 15 septembre les Avants Postes de Dieulouard sur le front Blenod-Jézainville et entrera en liaison avec la Division de réserve à Pont-à-Mousson.
            Le 47e T. poussera ses A.P. de Rogeville et Cote-en-Haye sur la Ferme de Nazéville et Martincourt.
            Ces mouvements devront s’opérer dès la pointe du jour.
            L’escadron de cavalerie se portera sur Mamey où il devra être rendu à 4 heures, fera reconnaître Pont-à-Mousson, Régnéville et se mettra en relation avec la cavalerie du 20e C.A., vers Lironville.
            Le  47e T. assurera, à gauche, la liaison avec le 20e C.A. sur la ligne Martincourt-Manonville.
            Les T.R. rejoindront ce soir leurs corps respectifs.
            Le ravitaillement du 167e s’effectuera à Saizerais.

Ordre particulier

            Le 2e Bataillon laissant 2 Cies en position à Dieulouard et Croix de Langrepont, poussera les deux autres (Cies de Bois-Brulé et Ferme Neleu) sur la position Jézainville-Blénod les Pont-à-Mousson.
Mission : Couvrir les débouchés de la forêt de Puvenelle à l’Ouest et se relier au Nord vers la Moselle, aux éléments de la 59e Division qui occupe le Faubourg de Pont-à-Mousson.
            Ces deux Cies devront être en position à 6 heures et seront sous le commandement du Chef de Bataillon. Chaque Cie emmènera sa section de mitrailleuses.
            Le 3e Bataillon fera porter à 5 heures, 2 Cies sur la position Bois Brulé-Ferme Neleu pour remplacer celles du 2e Bataillon.
            Les 2 autres Cies du 3e Bataillon demeureront à St-Georges.
            La position de la forêt Entre deux-Voies ne sera plus occupée.
            Le 1er Bataillon et l’Etat-Major du Régiment demeureront à Saizerais.

Observations : Les outils de la forêt Entre deux-Voies seront groupés sur la position sous la garde d’un Caporal et de 4 hommes ; ils seront pris dans la journée par les soins du Commandant du 1er Bataillon.

Le Cdt du 167e





Combats de Mamey

 


    L’Etat-Major allemand connaissait toute l’importance de la place de Verdun dans le dispositif défensif français. Le Kronprinz de Prusse y attachait une attention toute particulière. La résistance opiniâtre du Général Sarail au nord de Nancy ayant empêché l’investissement de la place, c’est vers l'Ouest que se dirigea l’attaque allemande de la Ve Armée du Kronprinz de Prusse. Les allemands vont tenter de percer nos lignes à Saint-Mihiel dont la perte les doterait d’une tête de pont sur la Meuse, et compromettrait la liaison Nord-Sud vers Verdun.
Le 19 Septembre, le Général von Strantz déclance l'attaque. Le IIIe C.A. Bavarois marche sur St-Mihiel, en liaison avec le XIVe C.A. de Bade (qui se retrouve face à la 73e D.R., rattachée à la 1ere Armée du Général Dubail).

    La 73e Division renforcée par la Brigade Mixte est chargée d'assurer le débouché éventuel de forces sur la rive gauche de la Moselle. Elle s'installera demain sur le front Antauville-Noviant aux prés-Bois de Haye -St Jean-Ferme de Nanzéville.
Le mouvement de la 73e Division sera couvert face au Nord par le 368e qui se trouvera à 6 heures à Lironville.
La Brigade Mixte ira s'établir solidement dans la région Mamey-Auberge St Pierre, de façon à relier la 73e DI avec la défense de Pont-à-Mousson.

  Le 19 Septembre 1914, le 167e quitte ses positions pour se porter sur Domèvre (2e Bataillons et Etat-Major), et Tremblecourt (1er Bataillon), se couvrant face au Nord et détachant la 4e Cie à Rogéville (en liaison avec les postes de Villers-en-Haye et de Martincourt-Nanzéville), et ½ section du 2e Bataillon sur la Voie romaine, (débouché du Bois de la Rappe).

  Du 20 au 25 Septembre, une série de combats meurtriers menés par la 73e D.R. va permettre le recul des troupes allemandes sur cette partie du Front.

  Les patrouilles signalent de nombreuses troupes allemandes dans la vallée du Rieupt-de-Mad. Contre toute attente, le Général Lebocq va prendre seul la décision d'attaquer les les forces ennemies se concentrant face à la 73e Division de réserve.

Le 20 Septembre, la Brigade est portée sur Mamey, en ordre de marche. Le 167e quitte Domèvre à 4h15. Dès son arrivée à Mamey, le Régiment entame la mise en défense du terrain. Le 2e Bataillon reçoit l'ordre de se porter sur l'Auberge St-Pierre et d'organiser un centre de résistance vers la cote 359, le 1er Bataillon créant une position de repli sur la coupe au Sud-Ouest de la "Ferme du Puits", pour garder les débouchés de la Forêt de Puvenelle.
A 8h40, le 2e Btn, arrivant dans le bois au Nord de L'Auberge St-Pierre, est soumis à une canonnade violente d'une batterie ennemie établie à l'Est de Fey-en-Haye. Sous le feu, le bataillon pousse ses 3 Cies en avant : la 5e Cie à la corne Nord-Ouest du Bois de l'Auberge, la 6e au centre du mamelon dominant la Ferme au Nord, et la 7e en arrière, vers la cote 350. La 8e Cie avait reçu une mission spéciale, et occupait la cote 290 au Sud de Maidières, pour se relier aux unités Territoriales défendant Pont-à-Mousson.
   10h00 - La "Ferme de Puits" et la lisière Nord de la Forêt de Puvenelle sont soumis à un bombardement systématique, en largeur et en profondeur sur 1 km de large et environ 3 km de profondeur.
  11h15 - Le 2e Bataillon, toujours soumis à une violente canonnade, est assailli par deux bataillons allemands. Les Français essuyent d'importantes pertes et se replient en ordre sur la "Ferme le Puits", position de replie préparée à l'avance. Le s/Lt Boureaud est tué, le Capitaine Wentzinger, blessé, est fait prisonnier.
  Toute l'après-midi nos troupes sont soumis à de violents bombardements ennemis. La Forêt de Puvenelle, les ravins Est et Ouest, la Ferme le Puits sont foudroyés par l'artillerie allemande. Toute contre-attaque sur l'Auberge St-Pierre se trouve de fait, interdite.
  A 16h20, la 1ere Cie tente néanmoins une action par la partie Est du champ de manoeuvres. Un feu violent d'artillerie contraint l'unité à se retirer pour gagner la lisière Nord de la Forêt de Puvenelle. Le Capitaine Pointener, blessé au cours du combat, ne quitte son commandement qu'après avoir ramené sa compagnie en arrière. Il est évacué le 21 septembre.
  Les Allemands tentent de pousser l'avantage mais Les mitrailleuses du 167e font de sanglantes trouées dans les rangs adverses et les repoussent de la forêt de Puvenelle. Dans la soirée, la section de mitrailleuses du sergent Pied laisse les groupes ennemis s’infiltrer jusqu’à une cinquantaine de mètres de ses positions puis ouvre le feu, faisant parmi eux de terrible ravages. Néanmoins, l’ennemi s’est emparé à nouveau de Mamey et Lironville.

  En fin de journée, le 167e Régiment d'Infanterie occupe les positions suivantes :

  • A gauche, vers le ravin Ouest, le 2e Bataillon est en réserve, protégé par un peloton de la 3e Cie, à la croisée des sentiers se dirirgeant sur l'Auberge St-Pierre.
  • Le 1er Bataillon occupe avec 2 Cies et 2 sections de mitrailleuses, la lisière de la forêt, entre le ravin Ouest et la cote 358 - retranchements à 200m environ en avant - 2 Cies en réserve dans la forêt.
  • La 8e Cie occupe toujours la cote 290.

  Le Régiment bivouaque dans cette formation, relié à gauche vers Mamey au 169e RI. A sa droite, se trouve les deux bataillons du 168e RI, que commande le Chef de Bataillon Gouthaud (entré en ligne la veille, derrière le village de Mamey).
Sur la droite du front, l’ennemi, dont la progression a été enrayée par la résistance de la Brigade, entreprend d’organiser le terrain conquis de haute lutte. La 73e DI s'élance baïonnette au canon. Au matin, Flirey, Limey, Mamey et le Bois Brûlé tombent entre nos mains. Les batteries allemandes se déchaînent ; les contre attaques sont violentes. Les positions conquises au matin sont perdues le soir. Les sont pertes sont insensées. Le colonel Malaguti Charles Joachim Edouard de la 146e Brigade est tué le 22.
  Le 22 Septembre, le 1er Bataillon quitte Dieulouard à 5h40, avec mission de se porter en réserve de la Brigade Mixte, entre Rogéville et Villers-en-Haye. Le Bataillon de Griscourt doit rester sur la position qu'il a organisée.
   A 7h10, ordre est donné au 167e de se reconstituer et de se porter vers Martincourt, laissant une compagnie à Griscourt.
  A 11h15, la Brigade reçoit l'ordre d'attaquer Mamey. Le 169e, à gauche, doit prendre comme zone d'action la route Martincourt-Mamey. Le 167e, à droite, doit lui, se porter sur le cimetière de Mamey, flanqué d'un bataillon du 168e dans la forêt.
  C'est le I/167e qui conduira l'attaque avec deux compagnies, (les deux autres se positionnant en soutien). Le II/167 formera la réserve à 500m en arrière.
  A 16h20, le 1er Btn a pu atteindre avec les deux Compagnies de 1ere ligne, les tranchées situées à 800m au Sud-Est de Mamey.
  La première ligne s'élance. Elle est stoppée par un feu violent de mitrailleuses, dont une semble être installé dans le clocher de l'église du village. Ordre est donné à la 8e Cie et deux sections de mitrailleuses du 2e Btn de se porter en échelon débordant à droite, afin de permettre une progression en avant. La ligne avance rapidement ; trop rapidement. Les éléments du 168e sont vite distancés, découvrant le flanc du 167e. Le danger est réel et la situation n'a pas échappé aux Allemands qui sont parvenus à se glisser par le ravin de l'Auberge St-Pierre, pour atteindre la corne Ouest de la Forêt de Puvenelle, vers l'orifice de la tranchée de Mamey (une compagnie d'infanterie et une compagnie de mitrailleuses). Devant la puissance de ce feu de flanc, prenant à 45° la ligne des mitrailleuses et la 3e Cie, ces fractions doivent se replier en hâte. La 3e Cie se retire avec ordre mais subit des pertes très importantes : les s/Lt Buc et Crétot sont tués, et la moitié de l'effectif manque à l'appel. Le Lieutenant Devernois est grièvement blessé et evacué.
  Le rapport sanitaire établi, par le Médecin Chef la Brigade Long, fait état de 279 évacuations sur Toul, dont 261 ont été blessés lord des combats du 22 Septembre 1914.

  Ailleurs sur le Front, les combats menés par les autres unités de la 73e Division de réserve font rage. Le 346e (145e Brigade de réserve) a reçu l'ordre de se porter à l'attaque de Lironville : "Le 22, au matin, le régiment est rassemblé au bois des Hayes, face à Lironville, que l'ennemi a occupé, le 5e bataillon à gauche du 5e bataillon du 356e, le 6e bataillon en réserve. La division a reçu l'ordre d'attaquer Lironville devant lequel s'étend un mamelon aplati et un glacis qui aboutit au village, à peine coupés de petits bois de sapins. Le 5e bataillon (bataillon Gillot) a comme objectif le clocher et doit essayer de déborder le village par l'ouest.
  A 15 heures, le débouché du bois s'effectue en ordre parfait, compagnie par compagnie, mais il faut bien vite se déployer car les sections sont prises de front et d'enfilade par un feu violent et nourri de fusils et de mitrailleuses qui semble partir du bois de la Voisogne et des tranchées devant le village, à moins de 400 mètres. Les pertes sont sensibles, la progression est extrêmement lente, on est fauché par le feu d'un ennemi invisible auquel on ne peut répondre et sur lequel les quelques obus de 75 qui soutiennent ont un effet nul.
   Un vide s’étant produit au cours de la progression entre le 5e bataillon et le bataillon du 356e, le 6e bataillon reçoit l’ordre de le combler. Successivement, les 23e et 24e compagnies débouchent du bois des Hayes, mais sont immédiatement prises à partie par l'artillerie et les mitrailleuses allemandes. Une fumée épaisse couvre le terrain, rendant toute liaison impossible. Le capitaine de Féligonde arrive à se déployer, avec un peloton de la 24e, à la hauteur de fractions du 356e qu'il rencontre à la crête. Toutes les fractions s'accrochent sur le plateau, font tentative sur tentative pour se porter en avant, mais sont recouchées chaque fois avec de nouvelles pertes par de violentes rafales de mitrailleuses.
  Vers 19 heures, un ordre de rassemblement parti, semble-t-il, de la droite, se propage jusqu'à la gauche de la ligne, provoquant un mouvement de repli. Mais le lieutenant colonel Cadet et son adjoint, le capitaine Maréchal, arrête les fractions en retraite vers le coude de la route Noviant-aux-Prés Lironville. Le régiment voisin, qui a gagné presque en entier Noviant-aux-Prés, est ramené vers 21h30 par le capitaine Maréchal. A la faveur de la nuit, toutes les positions de première ligne conquises dans la journée sont réoccupées." (Historique du 346e).
  Le lendemain, à l'aube, le combat reprend à Lironville. La première ligne du 346e est fauchée par le feu des mitrailleuses allemandes. Les sections de renfort, puis le 367e sont jetés en avant sans pouvoir réussir à faire avancer la première ligne qui est clouée au sol. De même, les 23e et 24e Cies viennent renforcer le 356e. Le 5e Btn du 353e, qui a reçu l'ordre de déborder Lironville par la gauche, échoue dans son mouvement. Décimées par les mitrailleuses et l'artillerie allemandes, la 73e D.R. ne peut s'emparer de Lironville. Le 346e RI enregistre 3 officiers et 250 hommes tués, 15 officiers et 396 hommes blessés, 1 officier et 133 hommes disparus.

Le Canon de 75 français
"Le Canon de "75" français"

      Le 23 Septembre, Mamey, Limey et Lironville sont encore aux mains des Allemands. Pourtant, dans la nuit du 24 au 25 Septembre, les Badois du XIVe Corps se retirent, craignant un débordement de leur ligne, qui compromettrait facheusement l'offensive dirigée sur Saint-Mihiel.Le 25 Septembre la Brigade Mixte reprend l'offensive. Appuyée par 3 batteries de 75, elle se porte à nouveau sur Mamey. L'objectif du 167e sera d'aller occuper les crêtes au Nord de la route de Metz, se reliant à droite au 168e dont un bataillon organise le Centre de Résistance de l'Auberge St-Pierre, et, à gauche, au 169e, qui devra atteindre la route de Metz au Nord-Est du bois de la Lampe.
Au matin, les 367e RI et 167e-169e RI investissent Lironville et Mamey en ruines. Le "Bois Brûlé" est également conquis par la brigade de Toul. Le 168e RI enlève la forêt de Puvenelle et des éléments avancés atteignent également l'Auberge Saint-Pierre. Le 3e bataillon du commandant Camps, qui agit isolement depuis le début de ces actions, s’empare du Mamelon Vert au nord de Montauville, à 400 m des lisières du Bois-le-Prêtre.
  Le I/167 atteint sa position vers 16h30 : les 3e et 4e Cies en 1ere ligne - crête au Nord de la route - les 1ere et 2e Cie se tenant à 200m au Sud de la route. Le 2e Btn se tient quant à lui, en réserve sur deux lignes, à la tête du Ravin à 500m au Nord de Mamey. Chaque ligne se fortifie et bivouaque sur place. Aucun incident n'est à signaler durant la nuit.
  Le Médecin Major Delacroix, atteint à la jambe alors qu'il relevait des blessés en Forêt de Puvenelle, est remplacé par le Médecin aide-major Thiry (Artillerie de la Brigade), et affecté au 1er Btn du 167e. Le 26 Septembre, le Général veut pousser l'avantage vers le Nord. Ordre est donné à la Brigade de contribuer à l'offensive générale, en prenant pour axe Fey-en-Haye. Le 167e aura la tâche d'aborder Fey-en-Haye avec à sa gauche le 169e, qui devra atteindre le flanc de l'ennemi, solidement retranché au Nord de Fey.
   A 11h00, le bataillon de première ligne (le 2e Btn), franchit les crêtes au Nord de la route, appuyé à droite par deux compagnies et deux sections de mitrailleuses qui doivent, par la lisière Ouest du Bois-le-Prêtre, atteindre le flanc de l'adversaire retranché au Nord de Fey-en-Haye, et sur les lisières Sud, des bois Frières et le Fossé (6e et 8e Cies).
  Le 1er Btn s'avance en première ligne, laissant deux Compagnies en repli à la crête Sud de la route de Metz. L'artillerie allemande se déchaîne, battant avec violence les crêtes. Deux batteries lourdes teutonnes, établies vers le bois de la Rappe, s'opposent au mouvement de nos troupes que l'artillerie de campagne française ne peut appuyer efficacement. L'offensive est à nouveau stoppée, et le Régiment doit se reporter sur ses positions de la veille. Des patrouilles font connaître que Fey-en-Haye même, n'est pas occupée, mais que les tranchées au Nord, à l'Ouest et à l'Est sont fortement défendues par les Allemands. Le Lieutenant Gérard tombre, grièvement blessé devant Fey-enHaye.
  Limey est prise par la 73e D.R., les Allemands se retranchent sur une ligne Fey - Régneville - Rémenauville. Le 27 Septembre, nouvel essai de la Brigade afin de s'emparer de Fey. Toujours sous un déluge de fer et de feu, le 2e Btn du 167e entame sa progression vers le village qu'il atteint vers 8h00, (la 7e Cie à la lisière Nord de Fey, la 5e à l'Est et la 6e à la crête au Sud). A 12h30, le Bataillon est contraint d'abandonner le village, écrasé par le feu ennemi, et se trouve ramené dans l'angle des routes de Metz et de Thiaucourt, en subissant de sérieuses pertes.
  Le 1er Btn, demeuré sur la croupe au Sud, subit d'abord le bombardement sans quitter sa position. Mais vers 14h30, l'artillerie ayant allongée son tir en arrière de ces croupes, le Bataillon doit également regagner ses positions du matin.
  Le Lieutenant Gérard et les s/Lt Monniot et Daubian-Delisle sont grièvement blessés durant l'action.
   Tout est à refaire tant l’artillerie n’a su appuyer nos troupes et contribuer à l’exploitation de ses succès. A nouveau, le 1er bataillon du 167e, le drapeau et la garde du lieutenant Darras en son centre, se lance dans une furieuse contre-attaque. Les pertes sont importantes mais une partie du terrain est reconquis. Le 28 Septembre, le Régiment se retranche fortement sur ses positions : crête au Nord de la route de Metz, Centre de Résistance de l'Auberge St-Pierre et lisière Nord du bois de la Lampe. Le s/Lieutennant de Rocquigny du Fayel est légèrement blessé. La journée du 29 Septembre est également consacrée à la fortification des positions (abris enterrés et couverts afin de se préserver du tir d'artillerie et des tranchées de feu sur les crêtes, se flanquant mutuellement par leurs feux).
  Le 30 Septembre, par ordres n°112 et 114 de la 73e D.R., la Brigade reprend l'offensive de nuit, poussant trois bataillons sur la crête 330, (au Nord-Est du bois Brulé, Fontaine des Cerfs). Les 167e, 168e et 169e Régiments d'Infanterie portent chacun un bataillon sur cette position, se reliant les uns aux autres, et se retranchent de façon à avoir à l'aube, une protection suffisante contre le tir ennemi.
  Le mouvement commence pour le 167e à 21h00, et à 23h45, son bataillon d'attaque est en position. Pas d'incident à signaler.

  Les objectifs allemands ne seront finalement pas atteints. Verdun demeurera française. Mais ce que l’on appellera désormais le saillant de Saint-Mihiel, devient l’écharde plantée dans le pied de la ligne française. L’armée allemande l’organisera en un bastion sur lequel se brisera toutes les tentatives françaises de le réduire, et ce, jusqu’en septembre 1918. Les combats de cette fin du mois de septembre éprouvèrent fortement les belligérants. La 73e DI déplora 3500 tués ou blessés entre les 20 et 25 septembre ; les mitrailleuses allemandes firent des ravages mais Limey, Mamey, Flirey, Lironville sont acquis et l’ennemi est refoulé dans le Bois-le-Prêtre.